L'art féodal
Tout juste cinq années après Dersou Ouzala où Kurosawa explorait les terres soviétiques, il sort Kagemusha, l'ombre du guerrier. Il nous envoie dans le Japon du XVI siècle pour y suivre des guerres...
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Kagemusha est un (trop long) film épique américano-japonais écrit et réalisé par Akira Kurosawa, coproduit par Francis Ford Coppola et George Lucas pour la version internationale... qui met en scéne dans le Japon du XVIe siècle... qui est en proie à des guerres incessantes entre plusieurs clans dont celui de Takeda dont le chef est le puissant Shingen qu'on surnomme " La Montagne " (joué par Tatsuya Nakadai) qui rêve de prendre Kyoto... sauf qu'il est mortellement blessé avant de parvenir à ses fins, alors pour protéger le clan, Nobukado (joué par Tsutomu Yamazaki) qui à l'occasion lui servait de doublure, met la main sur un sosie parfait un voleur sans envergure (qui a échappé auparavant au crucifiement... dans la scéne d'ouverture) lequel devra tromper l'entourage de Shingen (son fils, Katsuyori (joué par Kenichi Hagiwara), le petit fils (qui va préférer la copie a l'original) et ses maitresses) et défendre le territoire des Takeda des autres Clans dont ceux de Tokugawa Ieyasu (joué par Masayuki Yui) et Oda Nobunaga (joué par Daisuke Ryū)... lesquels envoient des espions pour démasquer le Kagemusha... qui finit par les convaincre d'etre le veritable Shingen...
Une fresque Shakespearienne qui s'inspire d'un épisode historique (Le siège du château de Noda qui se déroule en février 1573, entre les forces du clan Takeda et celle du clan Tokugawa et la bataille de Nagashino) qui raconte la mort d'un grand Seigneur de Guerre tenue secrète pendant trois ans grace a un sosie par le frère du premier et ses généraux... Un film épique qui brille par de superbes scènes de batailles suggérés dont toute la violence passe par les regards et par son jeu des apparences et sa vision tragique de l'homme...Un très bel opéra cinématographique de 180 minutes servi par d'excellents acteurs signé par un maitre du cinéma mondial Akira Kurosawa... qui malheureusement souffre de quelques longueur (dont entre autres... le plan statique de six minutes du début du film (le jugement du voleur par les seigneur Shingen et Nobukado Takeda), les scènes trop contemplatives du cauchemar du voleur devenu seigneur, la trop longue scéne de l'agonie des soldats et chevaux après la Bataille de Nagashino mené par Katsuyori Takeda (le fils de Shingen) en 1575)... Dommage.
A noter que le film a obtenu la Palme d'or ex æquo avec Que le spectacle commence (All That Jazz) de Bob Fosse imposé par Kirk Douglas qui était le Président du jury alors...
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Créée
le 3 févr. 2017
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