Kick-Ass 2 par Kelam

Je me souviens avoir été enthousiasmé par le premier Kick-Ass. Bourrin, second degré, vraiment jouissif, même s'il faisait un peu l'apologie de l'auto-défense, il avait le don de démystifier le super-héros américain.

Et là... comment dire... ce qu'on nous présente comme une suite, eh ben c'est pas une suite. Dans le sens où le message véhicule est : "Non mais en fait, c'est complètement con de vouloir jouer au super-héros IRL, faut être un psychopathe blindé d'oseille pour en faire son mode de vie". La preuve avec Hit-Girl, MotherFucker, sa clique, et Captain Stars & Stripes (pauvre Jim Carrey, 10 minutes de présence et on remballe les gaules). Parce que les autres nouveaux, ils sont surtout là pour s'amuser ou défendre une cause propre, mais faut pas pousser. Moi qui me faisait une joie de retrouver Donald Faison, que j'avais laissé dans la saison 9 de Scrubs (heurk...)

Ajoutez à ça une bande son très décevante, des scènes d'action filmées en shaky cam qui rend les scènes illisibles et un final plutôt naze, et vous aurez, comme moi, une bonne raison de mater Super, avec Ellen Page, pour voir un bon film d'anti-super-héros.

[EDIT] Après réflexion, j'ai un peu mieux cerné ce qui m'a vraiment dérangé dans le film : le méchant est raté. Dans le premier, on avait Mark Strong, un vrai mafieux qui se retrouvait menacé par un gamin aux aspirations de super-héros urbain. Ici, on a son fils mais qui est dans le même délire, à savoir créer un super-vilain urbain. Et si le premier était un danger bien réel, le second est aussi fantoche et loser que Kick-Ass, même si ce dernier s'est bien entrainé entre les deux films.

Attention, j'insiste : le méchant n'est pas mauvais (un gamin capricieux qui a les moyens de réaliser son ambition et qui y parvient presque), mais il est raté dans le sens où il se vautre parfois lamentablement en voulant être le grand criminel qu'il s'imagine être, ce qui réduit d'autant la menace qu'il est censé incarner. Dommage, ce n'était pas nécessaire, bien au contraire.