"Hé hé, ouuaaais, y'a du chien dans tes boulettes !"

La suite des aventures du justicier improvisé Kick-Ass et de son amie Hit Girl, trois ans après la mort de Frank D'Amico...
Il est assez étonnant de voir que "Kick-Ass 2", suite d'un film devenu rapidement très apprécié (à juste titre, admettons) ait finalement été assez peu promu dans nos contrées. Il faut croire que les propos de Jim Carrey aient atteints les côtes.
Certes, il ne s'agit pas là du meilleur film de l'été ou de l'évènement comme l'était son prédécesseur. Pourtant, "Kick-Ass 2" est loin d'être la plus honteuse des suites. Il faut comprendre par là que le film se suit sans déplaisir, où les têtes familières s'alignent de nouveau pour continuer leur petite vie de héros du dimanche et où les traumas habituels se font plus mis en avant. L'ensemble est agréable, et a la particularité de rester constant dans sa narration et ses ambitions visuelles tout du long. Ce qui inclut du bon et du moins bon. Le bon, on le retrouve en Hit Girl, excellente Chloë Grace Moretz, véritable star du film, qui a sans doute le plus gagné depuis le premier opus ; du côté des héros en général d'ailleurs, dont l'apparition de la Justice Forever permet d'étaler sa galerie de personnages hauts en couleur jusqu'à un Jim Carrey vraiment charismatique et méconnaissable ; idem en ce qui concerne les vilains, ridicules mais souvent dangereux et hilarants, mention spéciale à "Mother Russia".
Le côté obscur de "Kick-Ass 2", lui, est à chercher dans sa proportion à en rajouter toujours des tonnes quand il n'y en a pas forcément besoin. L'humour ne tomberai donc pas à plat s'il n'était pas trop trash ou vraiment trop gras, à la limite du pire d'un "American Pie", tirant le film vers le bas. On note également que l'ambition du film se retourne également contre lui à plusieurs reprises. En tentant de jouer sur tous les tableaux, de la vie de Hit Girl à celle de Justice Forever et de la bande du MotherFucker, le cinéaste tente de multiplier les approches mais arrive rarement à égaler en plus d'1h40 ce que le film de Matthew Vaughn parvenait à installer et à retranscrire en à peine 40 minutes. C'est là le problème principal de "Kick-Ass 2" : la narration trop décousue et l'absence d'une réelle ligne de conduite émotionnelle donnent l'impression d'assister parfois à une extension sans profondeur du premier opus. Sans toutefois tomber dans la facilité, "Kick-Ass 2" se plante assez souvent mais a aussi, surprise, quelques atouts dans son jeu pour redresser la barre, à savoir John Leguizamo et une scène où le viol est enfin remis à sa place, entre autres. De ce deuxième opus, il émerge rarement la même virtuosité du premier mais, en revanche, toujours le même entrain. Et l'on s'en accommode assez facilement.
martinlesteven
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le 9 sept. 2013

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Marty Lost'evon

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