C’est l’histoire d’Hit-Girl qui s’ennuie avec son faux père et de Kick-Ass qui veut reprendre du service. Après l’avoir bien entraîné, Mindy revient à la vie normale tandis que Kick-Ass se trouve de nouveaux compagnons de jeux, et avec eux forment une sorte d’élite des supers-héros : Justice Forever. Mais ce n’est pas tout : des supers-héros, ça donne aussi des supers-vilains. Après la mort de sa mère, Red Mist se transforme en… MotherFucker. Et devient avec ça un gros enfoiré, qui n’a qu’une seule envie : tuer Kick-Ass et lui faire du mal par tous les moyens. Pour ce faire, il constitue lui aussi sa team de méchant, composés entre autres de Mother Russia, Genghis Carnage ou encore Black Death.
Le trip de Justice Forever
C’est donc le nom du crew de Kick-Ass, et c’est Le Colonel (Jim Carrey) qui en est le chef. Accompagné de sa chienne Einsenhower, de Night-Bitch, Battle Guy, Docteur Gravity, Remember Tommy, Insect-Man et j’en oublie, il s’en va-t’-en guerre contre les pires pourritures de la société. Jim Carrey joue vraiment bien et apporte ce petit plus au film. Pour ma part je regrette quand même beaucoup Nicolas Cage et son « baby doll ! »… le duo Big Daddy/Hit-Girl fonctionnait à merveille.
La puberté, cette connasse
Les passages que j’ai le moins aimé dans Kick-Ass 2 étaient à propos du lycée et de l’adolescence de Mindy. J’ai pas trouvé ça indispensable, le fait que « oh mon dieu, je suis une fille et moi aussi j’ai des pulsions », tout cela me semblait bien loin de la philosophie badass d’Hit-Girl. Mais bon, tout le monde a son âge bête, non ?
Motherfucker Bitchy Bitch
Bon, le langage n’est pas très châtié n’est-il pas. Faut dire qu’on était habitués avec le premier Kick-Ass avec des mots très vulgaires sortant de la bouche d’Hit-Girl, mais là tout le monde s’y met et en rajoute une couche. Je pense que cela a dû choquer beaucoup de monde, en tout cas moi ça m’a bien fait marrer. Il y a quelques répliques en passe de devenir cultes, comme en français : « il y a du chien dans mes boulettes » ! Le personnage de MotherFucker est quand à lui vraiment très extrême. Cruel, pourri gâté, machiavélique, et raciste, c’est votre pire cauchemar. Sinon, les scènes de combats sont très bien réalisées, avec une musique rock en fond, ça donne bien. Ça castagne à mort et visuellement c’est au top. Le bémol que je donnerais à Kick-Ass 2 est d’en faire trop : trop de violence, vraiment. Mais les suites sont souvent poussives, on s’y attendait un peu.
Antimoral tu perds ton sang-froid
Il faut bien comprendre que Kick-Ass 2 se regarde à la légère, sinon on est bon pour des mois de psychanalyse. C’est un film à prendre au deuxième degré : il est complètement immoral et à ce niveau-là c’est juste jouissif. Injures, violence exacerbée, sexe et d’autres trucs bieeen dégueus (surtout la scène dans la cafétéria… Je crois que la salle entière s’est mise à crier), c’est quand même un film qui retourne l’estomac. Pacifistes s’abstenir, on est pas là pour être bien-pensants mais acides. Kick-Ass 2 est également un condensé de la jeunesse contemporaine, et joue sur les codes de notre époque, à savoir : hyper-présence sur les réseaux sociaux, violence banalisée, médiatisation extrême, abus de pouvoir et rêves de geeks. Kick-Ass, finalement, ce n’est qu’un pur produit de l’Amérique d’aujourd’hui : seul, entouré par des infos horribles, il a envie de changer le monde et se métamorphose en son fantasme absolu : un super-héros. Ce qui est pas mal dans cette suite, c’est qu’elle nous donne une petite morale à la fin : si tu joues au con, tu vas perdre. Se déguiser et se faire la justice tout seul, ça va forcément finir mal.
Pour conclure c’est un super film, on se marre on en prend plein la vue et les oreilles, ça saigne, c’est cool et il y a une B.O de malheur comme d’hab’. Après, la violence est un peu trop omniprésente et parfois gâche un peu le film par sa rudesse.