Kickboxer a su étonnement résister à l'épreuve du temps. En dépit de son introduction ratée et datée, de ses premiers pas hésitants en Thaïlande, de ses clichés gros comme les bordels éclairés aux néons sur la population locale (les filles sont des escort, les taxis des arnaqueurs, les riches des mafieux, etc.), sa romance à l'eau de fleur de frangipanier et la minceur générale du scénario, rien ne semble pourtant ralentir la belle cadence du film, son positivisme naïf, son héros fédérateur incarné par un Van Damme convaincant et devenu iconique avec le temps.
Petit film fabriqué par des amoureux du genre qui y croient, rappelant par moment ce qu'avait fait Stallone avec Rocky, Kickboxer rappelle aussi combien les américains essayaient de faire comme à Hong Kong, sans en avoir la grâce ni la souplesse, les chorégraphies des combats, statiques et très longs, ne tenant pas la comparaison une seule seconde.