Le briquet, le poulet et le(s) boulet(s)
Ca fait plaisir de voir le réalisateur de 'The French Connection', 'To Live and Die in L.A.' et 'The Exorcist' sortir un bon film en 2012.
Une histoire géniale, des acteurs au top (entre ce film et 'Magic Mike', c'est une excellente année pour Matthew McConaughey), une photo présentant un Texas sale et suant, une réalisation très maitrisée... Et cet humour noir - très, très sale - présent tout au long du film, qui en laissera beaucoup perplexes. C'est crade, violent, dégueulasse, sadique... En un mot : groovy ! Vraiment, rien à dire.
Jusqu'à l'arrivée de ce final horrible qui vient tout détruire !!! Sérieusement, ça fait tellement cliché en mode pièce de théâtre... Jusqu'à ce que le générique révèle que l'histoire est adaptée d'une pièce de théâtre. Par son propre auteur.
Pourquoi si peu d'originalité pour le final d'un script qui en a tant tout du long ?! Pourquoi choisir la facilité en se disant : "c'est au spectateur de faire son propre choix" ?! Sérieux, les gars (le réal' et le scénariste), faut assumer et aller jusqu'au bout. Surtout quand on choisit d'utiliser cet avant-dernier (ou antépénultième, je sais plus) plan, l'insert gros plan. Si seulement ils avaient ajouté un simple effet sonore (si vous avez vu le film, vous saurez de quoi je parle) au moment du cut au noir, tout serait passé parfaitement. Si seulement...
C'est dommage. Friedkin n'est pas passé loin. La prochaine fois peut être... En l'état, 'Killer Joe' reste probablement le meilleur thriller de l'année en attendant 'Killing Them Softly'.
PS : C'est fou ce qu'on peut faire avec une simple part de poulet frit... Petit 'awkward moment' assuré lors du prochain passage au KFC.