C’est probablement le mot qui résume le mieux cette heure et demie en compagnie d’une famille de paumés qui cherchent un moyen d’amasser facilement un peu d’argent. Plus exactement, c’est le jeune garçon (campé par Emile Hirsch) qui doit rembourser une dette, et qui embarque son père et sa belle-mère dénudée dans un plan aussi bancal qu’immoral.
Si le début du film se montre assez convenu, avec pas mal de clichés du genre, et avec quelques scènes à la limite du nanard volontaire (le plan sur les bottes de Joe qui sort de sa voiture me rappelle les vieux westerns), il y a déjà malgré tout des éléments qui ont fait mouche : la jeune Dotty est touchante tant elle ne comprend rien à l’horreur dans laquelle elle est embarquée, l’ambiance est dynamique, et l’humour s’accorde même parfois une petite place.
Vient ensuite le vrai gros morceau de l’histoire, où le long-métrage devient tout simplement un espèce de huis clos hyper dérangeant, tant le grand « méchant » se livre à une prestation autant ignoble que perverse. Et malgré un final un peu trop « je veux à tout prix faire un mindfuck », il faut bien admettre que cette partie réussit complètement son office, et en tant que spectateur, je me suis bel et bien retrouvé dérangé par ce que je voyais.
En bref, une montée en violence qui sait se faire sans heurts et sans débauche inutile de gore (selon moi), bien qu’effectivement ce soit bien plus sanglant que la plupart des films.