Quel punch ! Voilà ce qu'on pense lorsque le générique de fin de Killer Joe pointe le bout de son nez. William Friedkin signe ici un film (très) noir où chaque personnages, chaque situations sont tellement absurdes et à la limite. Ce serait dommage de vous dévoiler ici les tenants et aboutissants tant Killer Joe ce découvre et ce savoure non pas forcément dans son scénario mais bien dans les émotions primaires qu'il procure.
Matthew McConaughey a bien le démon en lui, Emile Hirsch n'a que ce qu'il mérite, Gina Gershon n'a jamais été aussi crasseuse et Thomas Haden Church en total nigaud est complètement dépassé par les événements. C'est aussi ça le cinéma de William Friedkin, où des acteurs/personnages sont poussés tellement jusqu'au boutisme que les situations alternes chez le spectateur tout une palette d'émotions brutes, singulière et unique. Une denrée rare dans le cinéma d’aujourd’hui qui voit des réalisateurs caressés les producteurs et le public dans le sens du poil pour pas faire de vagues.
William Friedkin va maintenant sur ses 78ans et la notoriété, ben il à l'air de s'en foutre comme de l'an quarante et c'est tant mieux. Il continue à faire son Cinéma comme si le temps c'était figé pour lui. A bientôt 80 ballets, prions pour que le papa de L'exorciste ai encore beaucoup d'histoires à nous raconter.
Par Vincent N.Van du groupe Madealone