Richard Ng est surtout connu en France pour ses seconds rôles et ses pitreries qui font souvent mouches. Parmi ses meilleures prestations, on peut citer ses rôles dans Millionnaire’s Express ou encore ceux interprétés dans la fameuse bande des Lucky Stars avec Jackie Chan, Sammo Hung et consorts. Mais l’une des moustaches les plus célèbres de Hong Kong a aussi eu l’opportunité de tenir les premiers rôles et ainsi développer des personnages de façon plus approfondie comme dans Super Fool, Run, Don’t Talk! ou encore la série des Pom Pom. Autant le dire tout de suite, je le préfère amplement dans un rôle de faire-valoir que seul en roue libre. Malgré tout, il s’en sort de façon plus qu’honorable dans King of Stanley Market. Il s’implique de façon sincère dans ce personnage plus qu’à l’aise professionnellement (le King, c’est lui!) et démontre de belles qualités d’acteurs lorsqu’il s’agit de faire ressortir la maladresse ou encore la naïveté de son personnage lorsqu’il est question d’amour.

Bien évidemment, un film avec Richard Ng est servi avec son lot de scènes comiques. Et King of Stanley Market ne déroge pas à la règle. On peut citer par exemple la partie de football organisée lors d’un tournoi inter-quartier ou l’équipe de Stanley rencontre celle du quartier de Shek-O. Les membres de l’association sportive du marché Stanley ne veulent plus le voir jouer car ils le trouvent trop mauvais et perdent sans arrêt! Oui mais voilà, en temps que directeur et capitaine de l’association, il a son mot à dire et veut être sur le terrain! Le compromis est trouvé: il sera arbitre! Il fera bien évidemment tout pour favoriser son équipe dans un match plein de rebondissements…

Richard Ng partage la vedette avec la pétillante actrice taiwanaise Sylvia Chang (Shanghaï Blues, Aces go places, He lives by night), la fameuse concurrente qui empiétera sur ses plates bandes. Au début, bien évidemment c’est une bataille entre les 2 protagonistes pour marquer son territoire, montrer qui est le meilleur et le plus attractif face aux touristes, et tous les coups sont permis pour dévaloriser l’adversaire. Mais il ne faudra pas plus de la moitié du film pour que les 2 personnages en pinces l’un pour l’autre. De façon discrète dans un premier temps, pour progressivement dévoiler ses sentiments tout en faisant face à des situations plus cocasses les unes que les autres (ex: la scène ou ils arrivent tous les deux chez Richard: la porte est entre-ouverte, Richard Ng pense que c’est le chat de la voisine qui est entré dans son magasin alors qu’il s’agit d’un prisonnier en cavale: je vous laisse imaginer la suite…

Quelques bons caméos viennent ajouter à la touche comique du film et la liste est longue: Lydia Shum, Charlie Chin, Lowell Lo, Derek Yee, Sandra Ng, Wong Jing, Maria Cordero, Woo Fung et Jamie Luk. pour ne citer qu’eux. Lowel Lo d’ailleurs compose de belle manière la bande originale, avec entre autre un morceau interprété par Maria Cordero et son timbre de voix si atypique.

Sans être incontournable, le film rempli son contrat avec un humour bon enfant mêlé à une petite romance et nous fait passer un bon moment. Jamie Luk nous donne en plus l’opportunité de découvrir un quartier dont on a pas l’habitude de voir à l’écran et par la même occasion fait bien ressortir l’ambiance de celui-ci. Ça fleure bon les années 80!
Supavince
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le 28 juin 2013

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