Ce film m'a mis assez mal à l'aise. En effet, notre charmant Knock appelle ses patients des "clients", et il met tout en oeuvre en vue d'un bénéfice maximum, accoquiné avec le pharmacien du village, quitte à trouver des maladies qui n'existent pas ou sont à peine des maladies, plus bénignes qu'un rhume.
Que dire quand tout le village fini par l'acclamer de tout son cœur, lui pardonnant même son zèle capitaliste ; on regrette que le prêtre 5 minutes avant ait été fuit par tout le village en pleine messe du dimanche, avec l'effet cartoonesque de la chaire qui s'écroule en prime, car ce Knock a tout d'un antéchrist.
On pourra arguer que rien n'est blanc rien n'est noir (huhu), mais l'ambiance naïve du film n'est pas pour le souligner. A ce titre, l'ancien ennemi de Knock qui resurgit et le fait "chanter", on ne sait trop comment vu qu'il n'a presque rien à se reprocher et qu'avec sa carrure Knock pourrait l'envoyer valdinguer à trois pâtés de maison d'un seul doigt, s'en tire avec une énorme chiasse provoquée par un ingrédient secret dilué dans un whisky, alors qu'on aurait pu croire à quelque chose de plus "définitif" vu l'excès du malandrin trop confiant. (surtout des sommes demandées)
Enfin, on pourra voir en ce film un tableau de personnages hauts en couleurs, mais Omar Sy ne se prête pas vraiment à une telle neutralité, tant il ne cesse d'attirer à lui une sympathie emphatique, bien loin du caractère opportuniste du personnage.