Sans morale la puissance n'est rien

Attention, cette critique contient des spoils majeurs sur l'historie du film nécessaire à la critique.


Knock Knock commence bien, les 30 premières minutes d'introduction nous présente le personnage d'Evan (Joué par Néo... Euh Keanu Reeves) et sa petite famille parfaite. Un peu trop cliché de la famille américaine parfaite avec de beaux enfants, une superbe maison et même un chien !
Ces clichés ne sont là que pour être renversé et se moquer des apparences et là c'était une bonne idée car on entrevoit à la fin de cette première partie que notre cher Evans est finalement assez normal. Il fume de l'herbe, tente de baiser sa femme et a abandonné sa carrière artistique de DJ. Bref, quelques failles commencent à apparaitre en même temps que l'on découvre les deux putins réservoirs à foutre du film.


Evidemment on les voit arriver à 100km, vu qu'on connait le synopsis et qu'elles arrivent avec des gros sabots... Mais cela donne lieu à un jeu de séduction au cours duquel notre Evan national ne tombe pas. Faut pas exagérer le pépère il aime sa femme et ses enfants !
Malheureusement il établit sa limite à "Si tu me suces, je te baise" ou plutôt "Si vous me sucez, je vais vous baiser".


Puis la tension monte crescendo ou les deux petite cochonnes cachent leurs intentions pour que les réactions d'Evan ne vienne pas briser la belle histoire. C'est l'une des choses bien réussit dans le film, elles ne se montrent pas agressives directement pour pouvoir contrôler leur victime et celle ci n'arrive jamais à améliorer sa situation. De ce coté cela se laisse regarder sans pour autant être d'une originalité remarquable.


Le problème c'est qu'on sait ou cela va nous mener dans le scénario sans pour autant comprendre les situations. C'est problématique car une fois qu'on a compris que cela va aller crescendo on est plus surpris par aucune situation alors qu'on est incapable d'expliquer ce que cherche les personnages. Notre cher Evan accumule les réactions idiotes, et ce n'est pas le seul, tandis que d'innombrables "Deux Ex Machina" viennent sauver les 2 pouf se retrouvent sauver alors qu'un situation favorable se présentait. Zut, le mec qui viens m'aider est asthmatique... Zut le flingue caché tombe malencontreusement dans les mains des putins etc etc ...
A l'inverse Evan n'appelle pas la police, trébuche au moment de réussir à sortir et est incapable de se battre correctement... Donc ça devient lourd.


Pour finir en apothéose du n'importe quoi, la scène finale n'apporte aucune morale, aucun point de réflexion... Je pensais pendant tout le film voir l'influence des femmes sur l'homme, c'est le thème récurrent mais au delà de ça... Pour finir de plomber la crédibilité du film on termine avec une blague, très drôle pourtant, ou notre gentil père de famille finit par "Liker" la vidéo de son super week-end sur Facebook au lieu de la supprimer. Cette scène plombe toute réflexion potentiel sur le film. Finalement ce père de famille qui fait une erreur se trouve humilié, situation dans laquelle il est responsable. Tandis que les deux sociopathes s'en sortent tout en étant responsable d'un meurtre... Sans expliquer clairement ce qu'elle attendait du "Papa" on finit par admettre que c'était juste "Pour le fun".


Pour en venir à la comparaison avec Hostel je peux résumé ma pensée assez facilement. Knock-knock est un bon film mais qui n'a pas d'âme. Aucune réflexion et on ne se sent pas mal à l'aise par les situations. Hostel (Au moins le 1) n'est pas un bon film mais quelque chose s'en dégage, on est gêné par les situations de tortures mais aussi par les relations entre les personnages. J'ai vu dans Hostel une forme de critique du tourisme sexuel, la perte d'humanisation, la violence de notre société et avec une sorte de morale. Dans Hostel des touristes américain servent de marchandise à d'autres touristes américain (Paradoxe) alors que dans certaines destination la marchandise c'est les enfants ou les femmes...


Bref j'attendais de knock-knock une version améliorée de Hostel, qui était trop gavé de problèmes pour être réellement crédible. Finalement la copie est plus propre mais trop de polish a éliminé les bonnes choses... Sans être complétement mauvais, Knock-knock est aussi vite vu et oublié, un film qui manque d'âme et cela m'étonne d'Eli Roth.

Hicks
6
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le 12 nov. 2015

Critique lue 363 fois

Hicks

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