Heaven years in Tibet
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C'est avec ignorance que j'ai découvert la biographie du 14éme dalaï-lama face à un monde où l'emprise du pouvoir politique se confronte avec la religion. Melissa Mathison obtient un rôle important dans ce projet : scénariste & coproductrice sur le film elle va recueillir un soutien auprès de sa Sainteté et être une aide précieuse pour tenter une authenticité fictive. Sous l'aile d'une production Disney, il est évident que le film pose des critères précis sur une retransmission gentillette d'une culture & du bouddhisme à une époque en pleine bouleversement afin de ne pas perturber la vision d'un jeune ou adulte spectateur(rice)s ( Scorsese était-il aussi dans ce cas de figure concernant la réalisation ? ). Un casting impressionnant vu sa majorité qui est inconnu aux yeux du grand public en rapport à la mixité des compétences et des origines. Un doublage français médiocre, mais il est important de le visionner dans sa version originale qui permet une meilleure plongée dans l'histoire avec une multitude de langues ( anglais, tibétain, mandarin ). On est subitement portée par l'apprentissage éveillé et impatient d'un enfant qu'on va s'ensuivre sur une longue quête de la paix avec des assommantes réflexions et routines religieuses ( passages de l'oracle, réunions, prières etc ). Une mise en scène en adéquation avec l'ambiance régnante : un démarrage à la fois vif par la jeunesse & l'insouciance du monde qu'il entoure ( zoom & mouvements de la caméra ) et une autre plus contemplative & consciente des enjeux sociaux ( association du cinéma, télescope, lecture de l'activité mondiale etc ). Un ton exotique qui se retrouve dans les magnifiques décors & paysages colorés dont les costumes tibétain ( Roger Deakins à la photographie) ainsi que des percussions coutumes par la composition de Philip Glass ( un rappel sonore à « Koyaanisqatsi » entre l'homme et la nature ). « Kundun » est une invitation à un voyage sur la transmission de la mémoire luttant pour gagner un repos éternel de l'espèce humaine ; impassible émotionnellement tout de même.
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Créée
le 11 nov. 2018
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