En soit, le film n’est pas mauvais mais il manque cruellement d’originalité. En dehors du fait que son personnage principal puisse être atteint du syndrome d’Asperger (même si cela n’est jamais confirmé dans le film) et qu’il soit idéaliste et avec certaines idées très arrêtées, l’intrigue elle-même est le classique cas du personnage qui décide d’oublier son idéalisme pour son profit personnel.
Il n’y aura donc pas vraiment de surprise, ou même d’intérêt réel lors du développement du film puisque les personnages seront bien souvent plats. Seul la conclusion prendra la décision de prendre un angle d’attaque particulier, en revenant à l’idéalisme de Roman. C’est dommage, parce qu’il y avait moyen de faire quelque chose d’intéressant avec ce genre de personnage dans une situation dans laquelle on ne les voit pas souvent au cinéma.
Le casting sera correct sans plus. Certes, Denzel Washington survole le tout, mais il est très loin de son meilleur rôle, ou même de ce qui a déjà pu être fait avec ce genre de personnage. De façon surprenante, j’ai bien aimé Colin Farrell, mais sans doute parce que son personnage aura une évolution plutôt intéressante bien que survolée. Techniquement, pas grand-chose à redire : musique et bande-son correct, décors sympas, mise en scène classique mais efficace.
Bref, un film pas franchement divertissant en soit, mais pas foncièrement mauvais non plus. Son mérite réside dans le message qu’il essaye de donner au sujet du système judiciaire américain.