En quelques mots voilà le pitch du film: Sorciers. Nicolas Cage en cuir. Alfred Molina avec un chapeau melon. Bien contre Mal. 3D. Beaucoup 3D.

Ah oui et un acteur, jouant le héros, qui parle comme un canard et qui appartient à l'école "Michael Cera" (dite aussi du "je ne joue qu'un rôle celui du puceau / Geek / Loser").



On se retrouve donc dans une production Jerry Bruckheimer. C'est à dire calibrée du début à la fin. Une intro rapide pour poser l'intrigue et les personnages et un déroulement classique du héros-qui-ne-veut-pas-en-être-un-au-début-mais-qui-change-d'avis. Je ne reproche en rien le classicisme de cet archétype, mais il faut un peu de talent derrière pour rendre ça attrayant. Et comme ce n'est pas la volonté des producteurs, ils ont pris le réalisateur Jon Turteltaub.

Mais qui est Jon se demande l'assemblée! Un tâcheron qui fait du minimum syndical. Ça se voit rien qu'à son prénom. Il ne daigne même pas avoir un putain de H!

On a pu voir ses prouesses filmiques dans des films comme Ninja Kids (Un ersatz de Maman j'ai raté l'avion avec des ninja) ou dernièrement avec Benjamin Gates (Un ersatz de Indiana Jones avec des Nicolas Cage). Vous voyez donc le bonhomme. Il est genre deux crans au-dessus de l'oncle qui filme les réunions de famille. Ce qui en fait une parfaite marionnette sans personnalité. Ce genre de truc, ca vous donne du boulot à vie à Hollywood.



Effectivement ce n'est pas désagréable à suivre. Mais bien sûr, ce n'est pas agréable non plus. Juste une succession d'images sans âme ou chaque plan est bourré d'une 3D facile allant du "correct" au "médiocre". Même Nicolas Cage à l'air de s'ennuyer. Pourtant il change de perruques trois fois en moins de 15mn de film.

C'est bien dommage car le personnage à l'air barré mais il n'est pas du tout exploité dans cette optique. Quand à Alfred Molina et bien euh... Il a un joli manteau de fourrure... Je ne vois pas quoi dire d'autre. Ça sonne négatif pour lui. Ah oui. Ça l'est.



Encore une fois, des mythes intéressants contenant une grande dramaturgie sont complètement expurgés de tout... Drame, marchant pour une simplification à l'outrance. Les deux ennemis, Cage et Molina, le sont devenus pour l'amour d'une femme. On a le droit à deux répliques y faisant référence. Cette relation aurait pu être exploitée pour en tirer quelque chose d'intense. Ah merde, j'avais oublier qu'on était dans une production Bruckheimer. Mea Culpa.

Le seul point intéressant finalement, c'est ce discret appel à la paix de Bruckheimer à Michael Bay. Du moins c'est ce que j'ai du comprendre grâce à la scène du chien qui pète. Référence explicite à la scène du chien qui pète dans Transformers 2.

J'espère que Martin Lawrence fera le médiateur entre les deux.
Kariboubou
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le 10 janv. 2011

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Kariboubou

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