Je l'avais vu il y a longtemps, trop longtemps. Je ne me souvenais pas.
Army of Darkness reprend presque là où Evil Dead 2 nous avait laissé. Ash, notre héros sans main mais avec une tronçonneuse se retrouve en 1300 (et quelque) dans un monde générique medfan et va essayer de rentrer chez lui. J'avais des souvenirs brouillons avec des punchline, des squelettes et une voiture tunée par un forgeron. Je n'ai pas été déçu en le revoyant.
Bruce Campbell cabotine sa mère, le scénario tient sur un post-it (une vague histoire de livre maudit et de trou de mémoire) mais c'est pas grave : c'est un prétexte. Sam Raimi délaisse le film d'horreur pour un genre plus comique et se fait plus que plaisir sur la mise en scène : personnages secondaires bigarrés, effets pratiques exploités au maximum (que cela soit les maquillages, les trucages filmiques et l'utilisation du stop motion…) et répliques débiles. Army of Darkness est presque une démo technique de ce que peuvent faire les techniques traditionnelles un an avant Jurrassic Park. On sent l'amour du réalisateur pour ce côté presque artisanal qu'on trouve trop peu de nos jours dans nos salles envahies par les ordinateurs.