Trilogie bizarre et originale que celle d'Evil dead: un premier film d'horreur percutant, choquant et innovant, un second édulcoré mêlant habilement horreur démesurée et humour, un troisième et dernier qui augmente encore l'humour et l'auto-parodie, multiplie les hommages et injecte une bonne dose d'absurde au détriment du moindre frisson d'angoisse. De quoi heurter les fans de la première heure dont je fais partie. Je ne l'avais pas aimé à sa sortie. Visionné 25 ans plus tard, le film m'a extrait quelques sourires, m'a bien plu visuellement mais ne m'a toujours pas emporté. Sam Raimi s'amuse beaucoup avec l'anachronisme du langage de Ash au Moyen-âge, en le malmenant physiquement de manière cartoonesque et en multipliant les délires visuels (même si la plupart de ceux-ci ont quelque peu vieilli). Il en résulte un film délirant, parfois absurde et drôle, incontestablement couillu mais qui peut décevoir l'amateur inconditionnel du ton particulier inventé par Raimi au début de sa saga.