En ce dimanche après-midi, ne sachant pas trop quoi regarder mais ne souhaitant pas trop me prendre la tête, un film comme l'As des As m'a paru approprié. Ça a été aussi l'occasion de découvrir un peu plus Belmondo, que je ne connaissais jusque-là que pour Pierrot le Fou.
L'As des As est un exemple typique de la période "films d'action" de Belmondo. Sorti entre Le Professionnel et Le Marginal dans la carrière de l'acteur, on retrouve des scènes de combats et surtout une scène de course-poursuite très réussie, mais aussi une touche d'humour qui tourne parfois au burlesque. Après tout, nous sommes chez Gérard Oury.
Mais je ne trouve pas que ce soit dans ce type de film que Belmondo soit vraiment au meilleur de sa forme. Il est la figure du justicier à la française qui va contre l'autorité nazie, sans omettre de se faire la jolie dame incarnée par Marie-France Pisier à la fin du film. C'est un personnage qui n'a rien de très subtil, à ce compte-là, je le préférais dans Pierrot le Fou, où ses talents d'acteurs sont vraiment mis en avant.
Mais bon, le film en soi m'a bien fait rire. L'humour est plutôt réussi, même si c'est kitsch (le dentier, l'ourson, ou même la sœur d'Hitler, c'est léger et c'est toujours sympathique). Par contre, l'humour hitlérien ça va bien deux minutes... Dans Le Dictateur, par exemple, j'ai trouvé ça très pertinent, mais là, ridiculiser le Führer 37 ans après sa mort, c'est un peu facile et pas vraiment utile. A la rigueur, ça passe bien mieux dans Le Grand Restaurant.
Mais au niveau du rythme comme de l'humour, le film a tout lâché après la scène de course-poursuite. Ce qui fait que même si le film est court, la fin se fait attendre, tout le meilleur étant déjà passé. Ça reste un divertissement sympa, mais sans plus.