Après un « Chrysalis » de sinistre mémoire, vla ti pas que Julien Leclercq est de retour. Cela dit, attention, cette fois on fait dans le réaliste : le sauvetage d'une prise d'otages par les Superman du GIGN. Je n'ai pas l'habitude de tels propos, mais cet « Assaut » est simplement honteux. Comment en 2012 peut-on se montrer aussi caricatural, basique, tout simplement stupide? Car l'ami Julien a beau nous marteler : « Cela s'est passé comme tel, je n'ai pas cherché à exprimer quoi que ce soit d'autre », on a bien du mal à le croire. Pour vous donner une idée, les terroristes de « 24 heures chrono » passeraient presque pour des partisans du Mahatma Gandhi face à ces salauds d'Arabes ayant pris en otage les passagers de l'Airbus A-300, contrairement aux gars du GIGN, des hommes, des vrais, avec de grosses couilles et tout le reste. Mais encore Leclercq proposerait une oeuvre efficace, cela pourrait vaguement passer... Pensez-vous! A ce titre, rarement j'ai vu dans ma vie une esthétique aussi lourdingue et peu inspirée, ces images grossières finissant même par filer un mal de tête des plus désagréables. Et si je mets tout de même une étoile très généreuse grâce à une toute petite montée en puissance de-ci de-là, ne vous y trompez pas : « L'Assaut » est un vrai navet, ce genre de films qui nous fâcheraient presque avec le 7ème art... En tout cas, pour ceux qui pensaient que le cinéma « engagé... à droite » n'existait pas, détrompez-vous : à voir les images d'un Balladur triomphant à la fin de l'opération, Julien Leclercq vient de le créer.