Très inspiré des maîtres étalon du thriller politique américain ("LES TROIS JOURS DU CONDOR" et "LES HOMMES DU PRESIDENT"), "L'HOMME DU PRESIDENT" semble être un film d'une importance historique pour la Corée du Sud. En effet, le film de Woo MIN-HO raconte les 40 derniers jours qui précipiteront la mort du Président/Dictateur Park CHUNG-HEE après quasiment 20 années de règne et de nombreuses répressions contre sa propre population.


Une affaire qui aura marqué l'histoire de la Corée du Sud, et qui continue à la marquer encore ces dernières années car la fille du président assassiné, Park GEUN-HYE, fut également présidente de la nation entre 2012 et 2017 avant d'être tout simplement destituée... pour corruption !


Woo MIN-HO semble vouloir régler certains comptes avec cette vieille garde politique, présentant le personnage de Kim KYU-PYEONG, interprété par l'internationalement reconnu Lee BYUNG-HUN (notamment dans les films de Kim JEE-WON) comme un martyre, un personnage tiraillé entre la dévotion qu'il a pour son président, mais également pour le peuple coréen ! Contrairement à son antagoniste, le chef des services secrets du Président PARK éprouvant peu d'état d'âme quand il s'agit d'écraser une révolution (quitte à massacrer 1 à 2 millions de coréens).


"L'HOMME DU PRESIDENT" tente ainsi de mêler rivalités, espionnage politique, trahisons et autres coups d'Etat avec plus ou moins de bonheur, mais avec une réalisation très solennelle qui force le respect bien que cette dernière semble en faire un peu trop parfois (une habitude dans le cinéma coréen quand il s'agit d'over dramatiser certaines séquences pour faire tirer de chaudes larmes au spectateur le plus insensible)


On se retrouve avec un film au rythme un peu jazzy, certaines séquences peuvent avoir l'air presque "what the fuck !?" si on les sort de leur contexte !! Ca reste néanmoins une très chouette curiosité du point de vue d'un spectateur occidental si on ne connait rien de la politique en Extrême Orient !


Avec son petit cachet 70's, sa multiplication des décors (le film se déroule autant en Corée qu'aux Etats-Unis... et même en France !), ses personnages aussi fous que bien sapés, "L'HOMME DU PRESIDENT" ennuiera certainement le public qui ne s'intéresse pas vraiment à ces histoires d'hommes politiques qui se font des crasses entre eux. Pourtant dans le genre, ce dernier est assez habile ! Il est parvenu à me tenir en haleine, bien que certains arcs narratifs secondaires se révèlent moins passionnants, donnant la sensation au film d'être un peu inégal...


La critique FILM/20 du film L'HOMME DU PRÉSIDENT, c'est ici !

BLOODY-COUNT
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le 1 oct. 2020

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