Pour annoncer la couleur d’emblée, Türkish Star Wars est un peu au nanar ce que Dunkerque est à la désolation. C’est l’exemple, la référence, le maître étalon, ou pas loin. Nanarland le qualifie de Saint Graal nanarifique, c’est dire.
Le film présente un certain nombre de stock-shots de Star Wars (le vrai), dès qu’il s’agit de montrer ce qui se passe dans l’espace. Ce ne sont d’ailleurs pas les seuls stock-shots qu’on peut y trouver : on a également droit à des documentaires qui montrent par exemple des pyramides égyptiennes ou des temples, des décollages de fusée, et même quelques films d’horreur qui datent carrément (l’un deux est apparemment en noir et blanc).
Niveau arnaque au copyright il faut aussi signaler la musique, puisqu’on a droit à la bande-son d’Indiana Jones et le début de celle de Flash Gordon.
Il s’agit d’un space opera, qui met en scène une espèce de Dark Vador turc pas gentil du tout qui veut asservir l’humanité en lui piquant ses cerveaux, ou un truc comme ça. Heureusement, les deux héros vont faire triompher la justice à grand renfort de défonçage de peluche.
Qu’est-ce qu’on peut y trouver ?
- Des acteurs convaincus, particulièrement Cuneyt Arkin (le héros), qui cabotine comme c’est pas permis.
- Des cascades incroyables, à base de trampoline, de rochers en polystyrène, et de trampoline (bis)
- Des chorégraphies de combat à couper le souffle, à base de petits mouvements brusques aussi gracieux et crédible qu’un tacos qui chie des boules de glace. Le tout en accéléré.
- Une technique d’avant-garde : le montage est ignoble, les faux-raccords sont légion, les effets spéciaux sont réalisés en grattant la pellicule, on a déjà mentionné les rocher en polystyrène, le film dispose d’une piste son unique (les bruitages s’enchaînent mais ne se superposent pas)… Mention spéciale au dénouement final et au « coupage en deux » de Dark Vador.
- Des costumes et accessoires improbables : des ennemis qui ressemblent à de gros Bisounours, une arme ultime en forme de grosse épée en carton qui se transforme en gants mappa…
Culte et indispensable !