Elizabeth Driscoll (Brooke Adams, magnifique brunette des années 70) pense que son mari n’est plus lui-même. Enfin, l’enveloppe, c’est lui, mais il a complètement changé de personnalité. Elle en fait part à son collègue et ami Matthew Bennell (Donald Sutherland, la moustache des années 70, le papa de Jack Bauer) qui lui conseille d’aller consulter un ami à lui, le psychiatre David Kibner (Leonard Nimoy, le Vulcain des années 70). Et bien vite on va s’apercevoir que les humains perdent leur personnalité, remplacés par des êtres naissant dans des cosses.
Thriller fantastique paranoïaque au possible, ce film traite de la peur de l’autre, et de la recherche à tout prix de l’uniformité, à tel point que celle-ci en devient effrayante, vu que ceux qui sont différents doivent être assimilés. Oui, ce film parle d’autre chose que d’invasion extra-terrestre en filigrane, cela est évident.
Le film est très daté 70’s (cadrages baroques, montage son en décalé par rapport à l’image, filmage près des faces), accentuant l’effet oppressant du scénario.
La musique est crispante au possible. Malgré tout, on ressort de ce film avec une vraie angoisse, sûrement due à la scène finale.
Si d’ici là votre patron donne des ordres intelligibles, si Cyril Hanouna se met à présenter des émissions littéraires, si votre voisine devient sympa, si le mec qui fait la manche vous file une bouteille, méfiez-vous quand même.