«Faites un bon film ! Enfin pas trop bien car le public aime pas ça !»

L’Amour Est Une Fête est un film de Cédric Anger qui avait déjà réalisé La Prochaine fois je viserai le coeur avec Guillaume Canet.
Au côté de Canet on retrouve également Gilles Lellouche (Plonger, Le Grand Bain ou Rock N’Roll avec Canet). On peut également voir Michel Fau (Nos années folles dont Cédric Anger était le scénariste), Camille Razat (Ami-Ami, apparition dans Rock N’Roll) ou encore Xavier Beauvois (Réalisateur du film Les Gardiennes).

Paris, 1982. Patrons d’un peep show, Le Mirodrome, criblés de dettes, Franck et Serge ont l’idée de produire des petits films pornographiques avec leurs danseuses pour relancer leur établissement. Le succès est au rendez-vous et ne tarde pas à attirer l’attention de leurs concurrents. Un soir, des hommes cagoulés détruisent le Mirodrome. Ruinés, Franck et Serge sont contraints de faire affaire avec leurs rivaux. Mais ce que ces derniers ignorent, c’est que nos deux « entrepreneurs » sont des enquêteurs chargés de procéder à un coup de filet dans le business du « X » parisien. C’est le début d’une aventure dans le cinéma pornographique du début des années quatre-vingt qui va les entraîner loin. Très loin…

Ce film me paraissait plutôt interessant de prime abord pour la proposition qui était faite dans le synopsis. Je suis passé à côté de toute promotion, que ce soit des interviews ou les bandes annonces, alors je ne pouvais être que surpris.

Dès le début on est plongé dans une ambiance très sensuelle et très dénudée. Le jeu des lumières est très intéressant. C’est l’un des bons points du film, ce sont certaines photographies qui sont vraiment belles avec les jeux de lumières. Notamment la nuit avec les néons qui encore une fois font un bon effet même si l’effet est très répandu.

Mais je pense que l’atout majeur de ce film, c’est le duo Canet/Lellouche qui fait vraiment son effet. Toujours en contraste ils arrivent à donner vie à deux personnages très hauts en couleurs et qui vont tout deux attirer ma sympathie. On va les suivre au fur et à mesure que les évènements vont se produire et on va découvrir un cheminement psychologique assez intéressant.

Mais là où je trouve le film un peu décevant, c’est son côté un peu trop caricatural. Je ne me revendique pas expert en la matière évidemment mais je trouve que c’est un peu Too Much dans le sens on les filles en font peut-être un peu trop. Certaines jouent les idiotes, les écervelées, les nunuches et ça fait un peu trop cliché. Comme si les femmes qui se tournaient vers l’industrie du sexe étaient toutes stupides… Et puis l’autre acteur, Johnny, lui c’est vraiment le cliché du cliché. Peut-être là est la volonté de faire rire par moment, mais je n’ai réussi qu’à décrocher des sourires gênés par moment des blagues. Son personnage se veut un peu beauf sur les bords mais faut pas non plus pousser trop loin.

Le point positif de L'Amour est une fête*, et c’était une volonté du réalisateur, de ne pas trop s’attarder sur le côté, investigation, infiltration. Le côté policier reste très très effacé et laisse place pleine au fond véritable du film.
Ce sujet reste très effacé mais quand on commence à l’oublier il revient au bon moment pour relancer la dynamique et l’intrigue.

Après au delà de l’humour un peu gênant des personnages caricaturaux il y a quand même un jeu verbal entre les deux personnages qui est très intéressant et drôle. On reconnait quand même pas mal les différents personnages qu’à pu incarner Gilles Lellouche, dans sa manière de parler, très crue.

L’Amour est une Fête est un film en demi-teinte, parfois drôle, parfois caricatural. Les acteurs s’en sortent bien, les images peuvent être parfois belles. C’est bien, mais sans plus quoi.

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William_L, celui qui laisse ses critiques visible pour les -18 ans