Je dois avouer que je m'attendais à être un peu déçu. Il faut dire que Poe est un écrivain que j'adore et, je ne sais pourquoi, je partais avec des à priori quant-à une adaptation de son oeuvre que j'imaginais mal sur écran. Et bien Roger Corman signe ici une belle réussite selon moi !


Cette réussite tiens en plusieurs points, le principal étant que Corman a su s'approprier l'oeuvre original tout en gardant un certain esprit "Poe". Le film se détache donc du livre, la relation entre les personnages est changée par exemple, et si ça m'a fait peur au début c'est en fait complètement justifié. Le changement le plus important ce trouve dans la maison, qui est un personnage à part entière, et l'approche de la malédiction. Le film prend en effet le parti de laisser le doute planer quant-à celle-ci. On n'arrive pas à savoir, avec un bon scénario et des effets utilisés aux bon moments, si la malédiction dont parle Roderick Usher existe réellement ou si ce dernier joue la comédie pour se jouer du couple. Vincent Price, en Roderick Usher donc, joue vraiment bien sur ça et tout le casting s'en tire d'ailleurs à merveille. Il faut dire que pour atout, Corman avait à ses cotés l'écrivain Richard Matheson, assez reconnu dans le domaine SF pour Je suis une légende notamment.


L'autre bon point c'est les décors construits et utilisés à merveille. Ils m'ont parus à la fois cheap et pourtant tellement véritable. Un peu à l'image des tableaux des ancètres, affreux, peint d'une manière qui ne colle pas avec le reste et pourtant leur présence donne un quelque chose ! Je n'aurai pû imaginer meilleure représentation pour la demeure Usher en tout cas!


Si on titille, je dirai qu'a de petits moments on a l'impression que ça tourne en rond. Mais finalement ça sied bien à cette trame tournant autour de la folie. Et puis la fin... Corman m'a vraiment fait plaisir !!!


Je conseil vraiment ce film à ceux qui apprécient Poe et à tous les autres aussi ! Il débute une série de 8 films réalisés par Corman sur l'oeuvre de l'écrivain.

Barlbatrouk
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le 17 févr. 2018

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Barlbatrouk

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