« Je pensais qu'une photo changerait ma vie, mais dans la cité de dieu, si tu t'en vas, t'es mort. Et si tu restes, t'es mort aussi, et c'est comme ça depuis que je suis petit. »
La Cité de Dieu, adapté d’un livre de Paulo Lins, fait parler de lui dès sa sortie par son réalisme poignant ainsi que son inventivité dans le montage.
Le film est prenant et dynamique. En effet, son rythme ne redescend jamais grâce à un sans-faute au niveau de la réalisation (pratiquement filmé comme un documentaire), de l’ambiance, des décors et de son scénario intéressant . Evidemment les acteurs contribuent grandement au succès de ce film. Et quels acteurs ! Ces jeunes sont époustouflants et très crédibles (tant pendant les années 60 que les années 70). Certains sont même des habitants du quartier. Cela rajoute à la fois de la spontanéité et de la fidélité au film, ce qui aujourd’hui manque beaucoup au cinéma à mon avis.
Meirelles dresse également un portrait effrayant des favelas de Rio. Il montre la dureté et la peur dans laquelle vivent les habitants au quotidien dû à la criminalité. Beaucoup seront pris au piège et ne s’en sortiront pas comme l’évoque un des personnages : « C'est une voie sans issue, y'a pas d'avenir, faut faire des études pour vous en sortir. La favela, elle est pourrie par la corruption, la délinquance. »
Violent, passionnant, authentique, La Cité de Dieu est un grand film tout simplement !
Comme quoi avec un petit budget on peut offrir une production digne des meilleurs films du genre.
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