Horriblement nul

Classique du cinéma en son genre de comédie lourde et potache, la Cité de la peur n'a pas créé de concept à un cinéma nul qui dépasserait le sens littéral du mot.

Dans le contexte du festival de Cannes, le film d'horreur "Red is dead" se voit faire la une de l'actualité cannoise, non pour ses qualités cinématographiques lamentables mais "grâce" à des meurtres imitant le scénario du film. Un tueur opère en effet le même mode opératoire criminel, à savoir un meurtre au marteau et à la faucille.

Odile Deray (C. Lauby), l'attachée de presse du film navet, embauche un garde du corps, Serge Karamazov (A. Chabat). Avec le personnage principal du film, Jérémi (D. Farrugia), voilà l'équipe des Nuls, accompagnés du commissaire Bialès (G. Darmon).

Si la nullité est un type d'humour, il se traduit ici par un comique de répétition lassant voire malaisant - Jérémi vomit quand il est heureux -, un scénario banal et décousu, à la limite de l'arbitraire ou encore un humour trivial de type pipi-caca un peu trop facile.

On trouve pourtant des instants jubilatoires auxquels on s'accroche : le numéro de danse Carioca, la scène du bruitage à la bouche et une explication inaudible, comme un pied de nez à l'esprit rationnel du spectateur.

Dans le genre de films sur le cinéma, la Cité de la peur aurait eu le potentiel de proposer une comédie absurde et décalée, une réflexion sur le cinéma (français) et son institutionnalisation.
A trop oser, il est passé à côté.