ou le symbole d'une génération

La Fureur de vivre se présente comme l'un des films-clé pour comprendre une époque et une génération. On retrouve ici plusieurs thèmes qui deviendront des topoi du cinéma, notamment sur le passage de l'adolescence à l'âge adulte et les conflits générationnels. En effet, face à une jeunesse qui commence à braver les interdits, qui fait voler en éclat une certaine morale, le film retranscrit la perte de repères et un mal de sensations fortes chez nos jeunes héros.

Chaque génération invente des rites initiatiques pour prouver sa bravoure. Le film s'inspire de l'un d'entre eux. Ainsi, malgré son intelligence, notre protagoniste Jim ne parvient pas à résister face au défi lancé par Buzz. Il y va de son honneur ... (SPOILER) Lors d'une course de voitures qui doit conduire droit jusqu'à la falaise, Jim en ressort indemne mais pas son adversaire. S'ensuit alors une série de péripéties qui le méneront au tragique. En chemin, il y rencontre l'amour. Ces instants de vie particulièrement intenses et formateurs sont illustrés avec justesse à travers l'oeil aguerri et minutieux de Nicholas Ray.

Pour la distribution, le charismatique James Dean y interprète un rôle sur mesure. Et on comprend mieux pourquoi toute une génération s'est identifié à lui. Nathalie Wood est juste et attendrissante. Sal Mineo est torturé à souhait.

En bref, c'est un incontournable, ne serait-ce que pour se rendre compte à quel point le cinéma et la société sont en étroite corrélation.