Sorti en 1990, la gloire de mon père est la première partie de l'unique adaptation cinématographique des deux premiers romans des souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol.
Dans ce premier film, on suit les premiers pas de Marcel Pagnol dans la vie, sa découverte de l'école et de sa famille, puis celle de la Provence et de ses paysages, un pays dont il tombera amoureux, qu'il ne quittera plus et qui ponctuera la filmographie de l'auteur de son ambiance et de ses habitants.
Les deux films d'Yves Robert ayant particulièrement marqué mon enfance puis mon goût pour la littérature (c'est grâce à eux que je découvrirais les romans de Pagnol, puis que j'oserais essayer des romans plus classiques comme ceux de Victor Hugo, Georges Sand, Maupassant ou Mérimée), je reconnais être assez partial en ce qui concerne mon jugement sur ces œuvres. J'ai du mal à trouver des défauts malgré les nombreux visionnages.
Les décors et le travail technique sont vraiment bons et on retrouve avec plaisir l'ambiance provençale de l'auteur original. La musique n'est pas en reste et a marqué bon nombre de spectateurs avec un Vladimir Cosma au top.
Les acteurs sont excellents, particulièrement Philippe Caubère dont je trouve le jeu particulièrement brillant, tant et si bien que j'ai du mal à imaginer quelqu'un d'autre jouer Joseph Pagnol.
Si je devais malgré tout faire un reproche à ce film, ça serait les libertés prises par rapport à la vie de Pagnol lui-même ; des critiques difficiles à formuler car le film est en soi-même assez fidèle au roman, mais j'aurais aimé que le réalisateur ait le courage d'ajouter les quelques détails moins reluisants de sa vie que Pagnol a omis de préciser, et qui seront un peu plus évoqués dans les deux adaptations du temps des secrets et le temps des amours qui sortiront en 2006.