My Own Star Wars : partie 6

Préambule
Bon, après avoir écrit mon amour pour la Prélogie, il est temps d'imprimer celui que j'ai pour la Trilogie. J'ai noté les six premiers épisodes 10 coup de coeur, parce que même si j'arrive à exprimer quel film je préfère à un autre, il est impossible pour moi de les diviser.

Bref

Star Wars, nommé aujourd'hui Episode IV : Un Nouvel Espoir, est pour quasi tout le monde une pierre angulaire du cinéma, de l'imaginaire collectif et de la pop-culture. Il a en effet, en 1977, allumé la mèche du réservoir à poudre du cinéma et a explosé les records en créant dans son sillage une poussée de fan, première fois qu'une communauté grand publique se retrouvait sous la bannière de la Fanbase. Vous connaissez tous l'histoire, je ne vais pas non plus vous faire cette offense.

Si l'Episode VI a longtemps été mon favoris, je peux depuis un dernier visionnage affirmer qu'il est le moins captivant, le moins magique des trois. J'apprend à ré-apprécier L'Empire Contre-Attaque a sa juste valeur. Cependant, mon âme d'enfant a bien intégré, comme les loupiots des 70's, quelle était l'essence de SW, quel était le visage initial de cette épopée galactique : celle du fermier nommé Luke Skywalker, jeté de chez lui par l'Empire Galactique, rejoignant Ben Kenobi pour devenir un chevalier Jedi. Oui, l'Episode IV est sans doute un peu moins rythmé que les deux autres, plus vieillot et souffre un peu du côté """"vide"""" de son univers à cause du manque de contenu à l'époque (quand on connait maintenant tout ce qui construit l'univers SW hein).
Mais par rapport aux autres, déja, il parvient à se suivre comme un seul film, et ça c'est pas rien. Les aventures de Luke, Han et Leia le trio magique, c'est vraiment une case entière de mon cerveau. Moins tragique et lourd que l'Episode V et moins bancal que l'Episode VI, il est, du coup, un choix tout naturel pour être le meilleur de la trilogie originale.
Sauf que.

Sauf que l'Empire Contre-Attaque est tout de même plus gourmand en message "sw" justement, avec un discours plus appuyé sur la Force, les Jedi et le côté Obscur (quitte à le répéter jusqu'à 20 fois) et moins avare en émotions (dans la relation Han et Leia, le destin de Luke et Vador, etc...), il est donc à mes yeux un """"moins"""" bon film. Mais en aucun cas un moins bon Star Wars, évidemment !
Si tout le monde s'élève contre la Prélogie et contre les ré-éditions, personne au grand jamais n'aura critiqué les efforts mis en place par Lucas pour pondre le fruit de son imagination en 1977 (du moins je l'espère). Même si Ford déteste son personnage, même si Alec Guinness trouvait le scénario risible, même si tout était contre lui, Lucas est allé jusqu'au bout pour imposer les bases de ce qui est commun au cinéma grand public de nos jours : des personnages identifiables dans un univers fictifs s'étendant à travers plusieurs oeuvres.

J'ai toujours regardé SW en VF, corrigeant souvent quelques erreurs et mauvais travail de la VO (doublage de JarJar moins pénible, mon enfance me tabassant à coups de poings si je songeais à changer la langue) mais mon dieu, la VF de l'Episode IV, c'est juste un délice. Et vas y que je te balance un "Chiquetaba", une "base sidérale cosmique" et évidemment les fameux "Z-6PO, Etoile Noire et Dark Vador". Juste, le Yan Solo, non.
En parlant de Han, justement, parlons des ré-éditions.

Sujet qui reviendra très souvent dans mes critiques sur la trilogie, il y'a beaucoup de ré-éditions avec lesquelles je suis tout à fait d'accord et d'autre que j'accepte. Sauf certaines. et la plupart sont, contrairement à tout le monde, dans l'Episode IV. Le Greedo Shot First, à la poubelle tout de suite. Non seulement le plan est HIDEUX mais en plus ça dégringole le charisme de Han. Je veux dire, si tu fais ça, tu retournes la scène, mais là, c'est vraiment des gamineries. La scène où Solo parle à Jabba et marche sur sa queue est aussi ignoble parce que ça se VOIT qu'il est digitalement modifié. Mais l'ajout de la scène est plutôt honorable, puisque la scène avait été tournée quelques temps après, du moins avant la sortie de l'Episode VI. Egalement dans mon viseur, toute la palanquée d'effets visuels qui ont suivi l'Episode I, du style les Jawa qui tombent du grand truc vert moche, ce côté "ahah c rigolo lé zenfan" que Lucas a tout de suite abandonné après, c'est juste terrible. Quand le truc passe devant la caméra et cache la scène de Ben qui mindtrick les Tropes, ça m'énerve toujours très fortement. Mais tout ce qui est découverte de Mos Eisley avec ces nouveaux plans (rajout de ratwomp) est très qualitatif. En tout cas, quand on voit l'histoire originale que Lulu avait écrit (retranscris en comics d'ailleurs) il s'en est bien sorti dans le découpage technique le bougre.

Les thématiques : Plus simple que l'Episode V, c'est le mythe du Héros (Hercules, tout ça) qui est repris par Lucas et transposé dans l'espace. C'est pas pour rien que plusieurs termes de la chevalerie se retrouve là (Chevalier jedi, Princesse leia, Seigneur vador), c'est pour rendre un côté classique sous-jacent au genre, pour outrepasser les trucs nazes et kitch que la sf des 70's pouvaient faire. Dans les grandes lignes, ça reste un jeune fermier pauvre qui part libérer une princesse dans une citadelle ennemie dirigée par un seigneur, se battant a l'épée, entraîné par un ancien chevalier devenu un vieux sage. Genre, Abusé. Mais avec quelques éléments, hop, ça en fait un héritage politique à forme symbolique qui transparait en space-opéra. On met un gros singe/lion/chaipa, des pistolets, des lasers, des vaisseaux et HOP, c'est un film SF !
Oui parce qu'on peut retrouver du western aussi, du côté de Han Solo, un brigand se trimbalant dans son propre bolide, qui doit de l'argent à de grands criminels (très bien repris dans Solo le film, d'ailleurs) ou encore un film de guerre avec un régime dictatorial contre des sympathisants rebelles qui s'affrontent dans des batailles entre véhicules blindés et soldats à armes à feu. Ouais, SW, c'est vraiment TOUT.

Mais c'est avant tout un univers qui, en plus de toutes ses inspirations, a développé ses propres lignes, créatures, véhicules, etc... pour en faire de la science-fiction !

Les Personnages introduits dans le film : Un 10/10 qui crève le plafond.

• Luke : Le visage du héros, qui va apprendre dans sa perte et sa douleur, décidant de rejoindre la rébellion dont le but est de devenir un Jedi. SW est son histoire (avec celle de son père) et il est ici aussi crédible qu'adorable, on s'identifie à lui, on ressent qu'il ne veut pas quitter son chez lui malgré le fait qu'il ressente fortement l'appel de l'aventure depuis des années, il cherche à connaître la vérité sur sa famille, à combattre l'empire...




• Han : L'acolyte parfait, plus mature, plus sale, blagueur et second degré. C'est sans doute avec Luke mon personnage préféré de la Trilogie. On ressent son passé, on ressent son amitié avec Chewie, on comprend son intérêt personnel et sa recherche absolue de profit, c'est un anti-héros mais il a grand coeur. Ses dialogues, ses mimiques, son acting, tout fait mouche. Il rencontre Luke et Ben par hasard et c'est comme ça que recommence ses ennuis. Il est froid et cruel quand il tue Greedo, c'est un pilote hors-pare d'un vieux appareil miteux et il semble être à la recherche de l'estime des autres aux vues de son attitude envers Leia...

-Leia : Je n'aime pas le fait que ce soit une "princesse", parce qu'à part le fait que son titre contraste avec son image de femme forte, il n'apporte rien. Mais dans ce film, ça passe bien, parce qu'on ne sait pas grand chose d'elle et les 70's veut. Agressive, forte et éloquente, elle réunit la maturité qu'il manque à Han et l'assurance qu'il manque à Luke. Elle n'est pas moins importante, mais peut-être moins intéressante à mes yeux. La politique dans la TO n'est que secondaire...

-Vador : Peut-être pas aussi touchant que dans l'Episode VI, pas aussi méchant que dans l'Episode V et certainement pas aussi violent que dans l'Episode III, il est tout de même Vador. Dark Vador, le "méchant" le plus célèbre du cinéma. Mais comme disait Rick McCallum, il n'est pas un antagoniste mais un moyen de faire parvenir Luke à son objectif. Vador est victime de sa propre colère et de ses échecs passés qui le hantent. Sombre, solitaire et sans pitié, il n'est malheureusement pas très beau dans l'Episode IV. Mais la figure du mal casqué et obscur est parfaite, tranchant nette celle d'Obi-Wan, le bien lumineux.

-Ben Kenobi : Si Obi-Wan était magnifique dans la prélogie, il s'efface ici pour laisser sa place aux nouveaux héros. La prélogie n'était même pas faite que Lucas avait déjà écrit ça... <3 Ben est très fatigué, il ressent ce besoin de protéger Luke en lui transmettant son savoir. Mais c'est surtout ses retrouvailles avec Vador, ce nouveau conflit qu'il créé avec cet ego obscur, qui lui donne autant de substance. Son sacrifice en fait un des personnages les plus mémorables.

-C3PO et R2D2 : Toujours associés ensemble, les deux droides sont d'ailleurs très différents, c'est pour cela que le duo comique marche aussi bien. En bons Lorel et Hardi, le grand maigrichon et le petit bourru sont inséparables même s'ils se châtient bien. Souvent présents pour alléger le ton du film, ils ont un véritable rôle à jouer dans ce film-ci. Même si C-3PO est le plus présent du fait de sa parole et de ses répliques mordantes, ma préférence va à R2 comme beaucoup de monde, qui lui devient plus une mascotte muette héroïque et c'est pas plus mal.

-Le Grand Moff Tarkin : Véritable antagoniste, il représente l'Empire, la force armée gouvernementale. C'est lui qui détient Leia, lui qui exige le tir de L'étoile Noire, lui qui préside le conseil. J'aime beaucoup ce personnage, même si c'est un peu Thrawn en moins bien. Sa présence est cependant très appréciable, d'autant que Peter Cushing vole limite l'écran à Vador.

-Chewbacca : Chewie a toujours eu une place très secondaire dans SW, mais quand il n'est pas là, on sent un vide. Chewie, enfin je veux dire "Chico", c'est celui qu'on adore, comme l'animal de compagnie devenu un ami, un égal. Il ne fait rien de particulier, mais quand il se laisse prendre au jeu de prisonnier, il me fait craquer.

-Owen et Berue : Si tes parents étaient dans SW, il serait surement exactement comme eux : complètement perdus. On sent leur véritable lien, leur famille, leur vie dure sur Tatooine. Leur mort est comme celle d'Obi-Wan, un mal choc et nécessaire pour l'évolution mentale du jeune Luke.

Les planètes : parce que dans chaque SW, il faut en avoir de belles

-Tatooine : Bon, c'est la base. Contrairement aux fan film sur Youtube, Lucas n'a pas opté pour une forêt et des prés mais bien pour un désert. Ca rend le film bien plus crédible, lui donne un ton poussiéreux et mystique, lointain... j'adore Tatooine. Le sort des planètes dans la galaxie SW m'a toujours fasciné. A l'image de Naboo, la Force a voulu que Tatooine soit très importante, puisqu'elle est le berceau de deux Skywalker. Et puis, les Jawa/Tusken/Bantha/Dewbak sont de super créatures et autochtones, avoir une cantina dans une forêt paraît peu crédible et vivre en ermite dans des montagnes c'est moins stylé. Deux soleils bordel !!

-L'Etoile Noire : Mes passages préférés du film. J'adore l'idée d'une base si grande qu'elle pourrait être une petite planète. Avec ses cellules de détention, son broyeur à ordures, son canon, sa salle du conseil, ses hangars noirs et ses couloirs immaculés, elle est typiquement à l'image de Vador : lustrée militaire. Seul un film des 60's-70's sait retranscrire ce genre de décors. On va pas se mentir, une arme de destruction planétaire, la voir arriver en orbite comme dans Rogue One, ça claque.

-Yavin 4 : Oh, des forets. Une lune forestière, comme aiment le rappeler les escadrons rebelles. Mais pas que, des temples Massassi immenses, des écrans tactiques transparents et une silhouette rouge sur laquelle se découpent les chasseurs X-Wings. Stylé, mais bon, moins présente que les deux autres. Ceci-dit, elle revient très souvent dans l'univers étendu et sa bataille marque l'an zéro de la chronologie SW, donc...respect.

La musique : Williams signe sa BO principale, qui sera la plus exploitée dans les jeux et autres dérivés avec celle de l'Episode V. Mythique, avec de très bons thèmes comme Binary Sunset, Leia's Theme, Throne Room, The Tractor Beam... bref tout l'album quoi. J'aime aussi le fait que l'Empire ait son propre thème avant la Marche Impériale, c'est génial. On sent vraiment le côté épique, parfois sombre, désertique quand il s'agit de Tatooine, que prend la musique de John, qui contraste VRAIMENT avec les BO de l'époque, surtout en matière de SF.

Je crois avoir fait le tour de ce que j'avais à dire. C'est bizarre de pas écrire une critique d'un film SW pour défendre/défoncer un point de vue. Sur ce film, tout le monde est d'accord au moins.