Le Spielberg annonçait son film comme la plus grande oeuvre de science-fiction de tout les temps...
Pour placer le contexte, j'y suis allé avec ma copine. Jusque là, personne ne voit l’intérêt, mais nous y reviendrons plus tard... Nous prenons nos places, on s'assoit, la lumière s'éteint et vient un prologue un peu pompeux. Qu'est ce qu'il nous pond le Steven?
Bin, en premier, un drame humain. Une famille décomposé, ça, c'est déjà vu chez lui, mais avec Tom cruise dans le rôle du patriarche looser peu au courant de son devoir paternel plutôt bon je dois dire (je suis un peu allergique à son sourire). Dans sa famille, viennent se greffer Dakota Fanning (jouant très juste) pour la fille et Justin Chatwin pour le fils rebelle. Le tout plongé dans une invasion extra-terrestre procure une remise en question des personnages où chacun cherche la place qu'il pourrait occuper dans ce nouveau monde.
Cette partie est longuement développée depuis une demi-heure, ce qui impatiente ma voisine qui aimerait une bonne grosse explosion au milieu de tout ça pour secouer les moins assidus spectateurs.Le barbu l'a entendu car arrive un nuage annonciateur d’apocalypse sur terre. Suivent l'éclosion des tripodes (mention pour le look kitsch-rétro, fallait oser!) et le début de l'extermination des humains. Elle retrouve le sourire.
C'est vrai que le réalisateur sait y faire et la scène d'arrivée des visiteurs vaut son pesant de cacahuètes. L'alternance d’accalmies et de montée d'adrénalines est savamment dosée et captive le chercheur de boom en tout sens sans pour autant mettre de coté les protagonistes du début en creusant leurs relations et les fossés entre eux. Donc c'est aussi un film d'actions, ça commence à me plaire et visiblement ma chère et tendre est du même avis. De plus, la bonne idée, c'est de nous isoler avec les personnages. On est sans cesse confinés (et confus!) à la région nord-est américaine sans effets "m'as tu vu" de destruction dans le reste du monde (Michael Bay, si tu nous regarde...). Ce qui se passe ailleurs, nous ne le saurons jamais.
On arrive alors au climax du film, son troisième aspect. Steven nous rappelle qu'avant E.T. et always, il a également et surtout réalisé les dents de la mer ou duel. On tombe alors en pleine terreur, tendance "le mal est suggéré" qui fait son petit effet. Le rapprochement de Charlotte (nom fictif pour assurer l'anonymat) sur ma personne me le fait penser. Trois films en un, c'est fort, il faut bien l'avouer, quand ils sont maîtrisés comme ça.
Devant tant d'idées projetées, restait la conclusion. C'est là le point faible.
Les méchants naliennes se mettent à mourir tout seuls, Tom ramène le puzzle de sa famille à bon port et tout va presque bien
. En voilà de la fin torchée en 10 minutes. L'impression à la sortie est cependant bien positive, autant pour Charlotte que pour moi, chacun a eut sa part de bon cinéma. La soirée s'annonce bien.
Le plus grand film de science-fiction... non... mais un bon... certainement.