Zatōichi monogatari ouvre la série des 26 films qui ont pour héros un Yazuka aveugle, masseur itinérant. Ce personnage est inspiré d'une courte nouvelle de Kan Shimozawa parue en 1961. Cet homme, privé de la vue, a développé avec acuité ses autres sens : son odorat, son ouïe mais aussi son intuition intérieure qui lui permet de percevoir la valeur des personnes autour de lui. A peine arrivé dans un endroit, il est ainsi capable de sentir la « puanteur » des personnes malhonnêtes. Mais il a aussi surtout appris à manier le sabre, et il est l’adversaire le plus redoutable qui soit …


Dans ce film, il est hôte du parrain Sukegoro, du clan Lioka rival du clan Sasagawa dont le parrain est Shigezo. Sukegoro tente d’entrainer Zatoichi dans la guerre qu’il veut déclencher, mais celui-ci ne se laisse ni acheter, ni manipuler. Durant son séjour, Zatoichi fait connaissance avec le Samouraï Miki Hirate et se lie d’amitié avec lui. Miki Hirate loge chez Shigezo. Mais tous les deux sont au dessus des querelles et des jeux de pouvoir qui déchirent les deux familles et ils développent des liens de profonds respects.


Alors que les deux clans finissent par s’affronter dans une guerre sanglante, Zatoichi et Miki Hirate vont mener leur propre combat, celui de l’honneur, du courage, de la fraternité. Miki Hirate, condamné à mort par la tuberculose, supplie Zatoichi de l’affronter dans un duel afin de lui offrir une mort glorieuse par son sabre. Après cette mort, Zatoichi quittera ce lieu en loup solitaire pour continuer son chemin, attaché à rien et à personne, repoussant la demande en mariage de Tane une femme, dont il ne se sent pas digne. Homme libre et clairvoyant, passant son chemin au milieu des batailles insensées des hommes.


Le personnage de Miki Hirate est historique, c'était un samouraï exerçant la profession de garde du corps au milieu du XIXe siècle, pour le compte de la famille Sasagawa. Dans la réalité, il est mort de ses blessures après avoir échappé à une embuscade.


Dans ce premier film, c'est surtout le portrait d'un homme droit qui nous est dressé, les scènes de combat sont succinctes et peu travaillées.

abscondita
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films japonais, La légende de ZATOICHI et Les meilleurs films d'arts martiaux

Créée

le 10 janv. 2022

Critique lue 144 fois

9 j'aime

11 commentaires

abscondita

Écrit par

Critique lue 144 fois

9
11

D'autres avis sur La Légende de Zatoichi : Le Masseur aveugle

La Légende de Zatoichi : Le Masseur aveugle
oso
8

Le double tranchant d'un sabre paresseux

Belle entrée en matière dans la saga Zatoichi que ce superbe film réalisé par l'esthète Misumi. Ce dernier y crée un personnage hors du commun en la personne de ce masseur aveugle au bras redoutable,...

Par

le 13 sept. 2015

9 j'aime

2

Du même critique

La Leçon de piano
abscondita
3

Histoire d'un chantage sexuel ...

J’ai du mal à comprendre comment ce film peut être si bien noté et a pu recevoir autant de récompenses ! C’est assez rare, mais dans ce cas précis je me trouve décalée par rapport à la majorité...

le 12 janv. 2021

56 j'aime

20

Le Dictateur
abscondita
10

Critique de Le Dictateur par abscondita

Chaplin a été très vite conscient du danger représenté par Hitler et l’idéologie nazie. Il a été l’un des premiers à tirer la sonnette d’alarme. Il commence à travailler sur le film dès 1937. Durant...

le 23 avr. 2022

33 j'aime

22

Blade Runner
abscondita
10

« Time to die »

Blade Runner, c’est d’abord un chef d’œuvre visuel renforcé par l’accompagnement musical mélancolique du regretté Vangelis, les sons lancinants et les moments de pur silence. C’est une œuvre qui se...

le 15 janv. 2024

32 j'aime

19