Relativement séduit par « L'Année prochaine », son premier (et unique, au moment où je rédige cette critique) long-métrage, je l'ai nettement moins été par « La Maison », court de « 22 » minutes (vous comprendrez pourquoi ces guillemets à la fin). Il faut reconnaître à Vania Leturcq que celle-ci a des idées : plutôt mettre en avant le mari pour ensuite basculer presque exclusivement sur sa femme, c'est intéressant, le récit se tient, évitant d'être totalement prévisible (sans être hyper-surprenant non plus). Reste qu'on est pas loin du budget de misère, et que même ce format paraît bien excessif pour tenir la durée, avec des scènes un peu longuettes, voire carrément dispensables.
Mais aussi quelques jolis détails et un discours relativement subtil, évitant d'être trop équivoque quant à un choix de vie important
(le plan final en dit long sur les doutes de l'héroïne).
Interprétation correcte, notamment d'Edwige Baily, toute en retenue. On sent du talent chez cette jeune réalisatrice, trop limitée par ses moyens et une histoire qu'il aurait encore fallu écourter pour éviter les longueurs : en espérant qu'un jour l'amie Vania pourra s'épanouir avec un projet digne de ce nom niveau production.
PS : d'habitude réservée aux superproductions de la grande époque, il y a de quoi être surpris de voir cette conclusion musicale de trois minutes sur fond noir, et ce sans la moindre apparition de générique ! Étonnant.