Basé sur le calvaire de la petite Aurore Gagnon infligé par sa belle-mère (et indirectement par son père), dans le Québec de 1920, le film de Jean-Yves Bigras fait suite à une pièce de théâtre à succès.
Reprenant la trame de ce drame sur la cruauté envers les enfants, La Petite Aurore... n'évite pas toujours un certain manichéisme dans sa description des malheurs de l'infortunée fillette.
Oscillant entre une dénonciation toute légitime et des scènes outrancières (dans le jeu de certains acteurs, principalement), ce film est tout de même un choc visuel et psychologique (rappelons que le film date de 1951) assez secouant.
Théodore Andois (le très bon Paul Desmarteaux) est marié avec Delphine (Thérèse McKinnon, interprète d'Aurore dans la pièce de 1936 à la fin des 40's) et a eu une fille avec elle, la fameuse Aurore (Yvonne Laflamme, un peu en surjeu).
Mais Delphine se meurt de la tuberculose et Théodore -ne pouvant s'occuper de sa fille et travailler en même temps- il se remarie avec Marie-Louise (Lucie Mitchell, qui reprends son rôle qu'elle tenait dans la pièce).
Celle-ci a le mal dans le sang et ne peut sacquer sa nouvelle belle-fille.

Menaçant son propre fils si celui-ci venait à raconter quoi que ce soit, Marie-Louise fera subir à la pauvre Aurore, des sévices impensables (brûlure du cuir chevelu avec un fer à friser, ingestion de savon et lessive, coups de lanières et de pieds...) qui mèneront à la mort de la fillette.


Se servant de la lâcheté et de l'amour de Théodore, Marie-Louise fera mine d'être une victime (!!!) quant au comportement d'Aurore à son égard. 
De fait, Théodore (stupide et malléable mari) ne s'opposera jamais aux exactions de sa nouvelle épouse.
J'eus bien d'la misère à comprendre, vu que le Québécois sonne à mes oreilles, comme l'accent du Sud pourrait le faire avec "ceux de l'Nord" et vice et versa.
Ainsi, la majorité des dialogues du demi-frère d'Aurore (interprété joliment par Rock Poulin) me sont restés hermétiques, cause due à son accent très prononcé.
Fort heureusement, les autres acteurs parlaient plus "léger" et exceptées certaines répliques, j'ai pu comprendre la plus grosse majorité de leurs paroles.
Ceci dit, je ne me moquerai aucunement de la langue Québecoise et ce fut une "redécouverte" intéressante, que cette variante du Français.

En résumé, malgré quelques maladresses "pathos" de ci de là, ce terrible constat narrant ce chemin de croix "infernal" est à voir au moins une fois dans sa vie!

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le 2 juil. 2016

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The Lizard King

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