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Ce film a déçu beaucoup de personnes, et pour cause : Il créé de nombreux mystères (inutiles ?) non résolus à la fin et cela est frustrant dans un premier temps. Je ne vais pas répéter ses incohérences qui ont déjà été largement soulevées dans d’autres commentaires.
Cependant, à côté de ces imperfections, je voudrais soumettre mon interprétation générale qui voit en la « décevante fin bâclées » une innocente question. Laissez-moi vous y mener en contemplant à quel point the Platform semble être une fresque (= de la société actuelle).


Les personnes les plus hauts dans la tour (= les plus riches pour nous) connaissent l’abondance et consomment goulument les ressources dont elles disposent au dépens des autres. Le film avance que en mangeant avec modération, chacun dans la tour mangerait à sa faim. Et c’est un fait réel : si nous partagions les ressources et changions nos habitudes alimentaires il y aurait largement assez de nourriture pour toute la planète. Ce film veut nous faire prendre conscience que le schéma atroce de ce film qui nous révulse tant… est purement la réalité du monde actuel.
Cependant la communication entre les différents étages (= couches sociales) est limitée et les plus hauts ne captent l’horreur des plus bas que par les cris (= les médias, la radio). Ce manque de confrontation direct avec l’horreur d’en bas limite l’empathie est les actes altruistes dans la tour tous comme dans le monde réel.


Mais Goreng et Baharat : deux personnages pourtant bien lotis à ce moment (= associations, donateurs, lanceurs d’alerte) décident de risquer leur place pour tenter de partager les ressources par la force. Le fond est bon, pas la forme. Le sage sur leur chemin représente alors les grands hommes de paix de notre ère, tel que Martin Luther King, Gandhi ou Mandela pour ne citer qu’eux. Le vieil homme apporte aux héros une première approche plus saine pour se faire entendre : la communication, tout en gardant la violence en dernier recours.


Ensuite, les deux personnages arrivent à l’étage de la violence pure et brute (= zones de guerre) et en ressortent traumatisé physiquement et mentalement. Ils découvrent enfin l’étage de l’innocence et de la pureté avec l’enfant et accomplissent un acte de générosité en donnant la panna cotta ; et un acte de dévotion avec leurs vies (= Christ, Prophètes). Cela pour envoyer un message. L’enfant représente peut être alors les messages pacifiques, de bontés, les reportages sur les populations vivants dans la misère qui doivent remontés aux pôles de décisions (sommet de la tour)
J’en viens donc à ma question. Cette fin brutale et frustrante est peut être finalement une naïve question au futur : Le message sera-t-il entendu ?


En réalité le film y répond de manière pessimiste. D’abord parce que dans ce film, le haut de la tour a déjà connus la misère et continu pourtant à être égoïste. Dans la vie réelle, la misère implique souvent la générosité, l’entraide et l’hospitalité.
Ensuite car une scène montre le Chef Cuisinier reprocher la perte d’un cheveu dans la Panna Cotta. Le message ne semble pas avoir été transmis. Il pense aveuglément que la Panna Cotta est revenu entière simplement à cause d’un manque de qualité, et reste aveugle au problème. Tous comme le pompier chef de Fahreneit 451 pense que les livres apportent du souci aux citoyens, et reste aveugle à tous leur atouts et enseignements.

ApperLie
7
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le 28 oct. 2020

Critique lue 50 fois

ApperLie

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