La Princesse de Montpensier par SuperTAZE
Les films historiques, moi j'adore ça. Bon, OK, souvent (tout le temps ?) je peste sur le manque de réalité historique, mais n'empêche que j'y retourne à chaque fois, on ne va pas me refaire maintenant... :P
En plus celui-là n'est pas réellement un film historique, vu que c'est l'adaptation de la nouvelle de Mme de Lafayette.
N'empêche que, on se retrouve plongé en plein dans la 2nde guerre de religion, la France de Catherine de Médicis & de l'envahissante famille de Guise. Historiquement, le film est des plus intéressants, très rarement pris en défaut dans la qualité de la reconstitution. On peut trouver aux batailles un côté bien trop escarmouche, mais il ne faut pas oublier non plus que les guerres de religion n'engageaient que des effectifs dérisoires (rarement plus de 4/5.000 hommes par camp), donc ça peut passer.
L'intrigue amoureuse qui forme le cœur du film est, par contre, issue de la nouvelle de Mme de Lafayette. Il s'agit donc de roman & non d'histoire. ;)
Mon gros coup de cœur va à celui qui est au final le personnage central du film, ce comte de Chabannes qui incarne cet homme parfait que les lettrés recherchaient de l'Antiquité grecque jusqu'aux Lumières. Cet homme à la fois poète, acteur, esthète, dessinateur, scientifique, lettré, amant & fin bretteur. Cet homme universel possédant tous les savoirs de la humanité, qui s'est parfois presque incarné dans un Aristote, un Da Vinci, un Pascal ou un Voltaire. Notre monde me semble parfois bien pauvre d'avoir abandonné ce doux rêve de l'homme capable de gagner un jour le prix Nobel de physique, le lendemain un tournoi du grand Chelem & l'année suivante le prix Goncourt. Dommage, mais c'est probablement le prix à payer pour un savoir chaque jour plus abyssal.
Pour le reste, le film est très plaisant. Tavernier alterne avec brio des scènes d'actions & les temps plus lents. Lambert Wilson & Mélanie Thierry forment un duo des plus plaisants. Gaspard Ulliel campe un Henri de Guise flamboyant à souhait.
Bref, un bon moment.