Les films de Nicolas Roeg sont des errances d’images statiques et sans profondeur. Un raconteur d'histoires donne à voir, Roeg regarde.
Mais où tout cela nous mène-il ? Dans tous les films de Nicolas Roeg, c’est la même question qui revient sans faille. Pourtant, c’est probablement son meilleur film.
Pourquoi fais-tu des films, Nicolas ? Où veux-tu en venir ? Regarde-moi, Nicolas : je crie dans le désert, je te cherche et je n’y trouve rien ! Veux-tu faire un spectacle en multipliant les belles images et les situations cocasses ou étranges ? Ai-je raté un message subliminal dans tout ce vide sidérant ? Parce que de message, il semble y en avoir un, mais tu sembles t’y accrocher au dernier moment comme un mauvais acteur jouant un naufragé se rappelant tout d’un coup qu’il serait temps de jouer la soif. La fin arrive, bizarre, mystérieuse, hors sujet… Et je me demande à quoi tout cela à bien pu servir.
Est-ce un remake de 2001 l’odyssée de l’espace transposé dans le bush ? Pourquoi pas, de la poésie. Mais dans ce cas, il faudrait me convaincre par la seule force des images et des évocations. Et malgré tous les efforts pour faire joli, ça ne me convainc pas. La demoiselle est certes jolie, mais il y a comme quelque chose de détestable à la voir flirter avec cet indigène. Ça rappelle L’Oiseau du paradis de King Vidor. On inverse seulement le sexe des protagonistes.
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