La Reine des Neiges par VirginiA

Comme toujours pour les "adaptations" Disney de contes, "La Reine des Neiges" ne garde du Conte d'Andersen que le fait qu'il y ait une reine et de la neige. En gros. Pour le reste, c'est en roue libre à tel point qu'on pourrait parler d'histoire originale, ce serait plus simple. Bizarrement d'ailleurs, la chose qui se rapproche le plus d'Andersen ici, c'est le personnage d'Olaf, ce bonhomme de neige loufoque rêvant d'été qui n'est pas sans rappeler le bonhomme de neige du conte éponyme d'Andersen, qui rêve de faire une sieste auprès d'un poêle à bois.

Reste que, si on ne le voit pas à l'aune du conte dont il est adapté mais à l'aune des autres Disney, la proposition de celui-ci est assez formidable. Alors que Disney est responsable de nous avoir embourbés dans le cliché de la princesse martyrisée par une méchante reine et en attente d'un prince charmant et de son "true love's kiss", c'est exactement ce trope qui est malmené dans Frozen, où la princesse a à cœur de sauver la méchante reine, et où finalement, la notion de "true love's kiss" est défoncée et éjectée en même temps que ce prince charmant-bad guy du film.

Rien que pour ce jeu d'autoréférences et d'autocritique, thumbs up.