The King : La success-story

Un univers comique nous attend dans ce huitième long métrage du réalisateur. Si déjà il abordait le show business musical dans New York New York sous forme de romance grinçante içi c'est un minable à moustache parti de rien qui va, ironiquement, parvenir à être le one-man-show de demain par sa propre mauvaise blague. Cette histoire est un moyen de montrer la dureté du système pour un artiste ; celui-ci va devoir s'exprimer au fur à mesure dans cette violence ( harcèlement + kidnapping + chantage ) pour pouvoir exprimer son souhait de passer dans une émission chez The Jerry Langford Show. Rupert Pupkin est un homme peu commun ( comme l'hystérique Masha fan de Jerry ), enfermé dans sa bulle d'artiste ( au point que sa mère, qui reste une personne importante dans son cercle familiale surtout chez Scorsese, sera jamais présente physiquement mais seulement via son monologue de show ou via une petite voix pour un rappel à l'ordre ) il ne se remettra jamais en question sur sa propre personne et sur son attitude déplacée ( un caractère scorsesien qui agace, j’entends bien !). La mise en scène va parfois dans la moralité du personnage : l'illusion fait plusieurs fois son apparition dans des situations rêvées qui nous paraissent parfois réelles via aussi un montage qui donne un effet trouble sur le temps passé. Ce qui est agréable à observer dans cette romance en second plan c'est qu'elle n'est pas possessive et va être l'occasion de croire à l'impossible dont Rupert deviendra en se sacrifiant aux forces de l'ordre. L'ensemble du casting reste correct avec comme star Robert De Niro toujours dans le rôle du perturbateur et l'humoriste Jerry Lewis. Un fond d'ambiance jazzy & blues qui s'accommode bien à l'image. " La Valse des pantins " adopte un humour sarcastique qui n'est pas une mauvaise plaisanterie en soit pour un long-métrage Scorsesien même si je ressens une insatisfaction après le rideau tombé.