Ben Stiller s’investit totalement, devant et derrière la camera, pour un résultat en demi teinte. La réalisation en est l'exemple parfait: autant la photo est magnifique de couleurs, autant le montage, questionable. Et que dire des innombrables placements de produits: d'ordinaire, ça ne me dérange pas, mais ici, c'est vraiment insupportable. Insupportable aussi, les longs breaks musicaux, sur fond de nature. Au moins 3 scènes dans ce concept, qui donne parfois l'impression de ne plus être au cinéma, mais devant un clip. Une réalisation moyenne, pour adapter un scénario moyen: je n'ai pas vraiment rêvé pendant le film: l’Islande, c'est pas vraiment mon but absolu. Et c'est ainsi une bonne partie du film, pas assez fantastique pour fonctionner totalement. Il lui reste l"idée motrice du Day-dream qui est absolument géniale, et qui suffit pour tenir le film. Pour les acteurs, rien de scandaleux: les seconds rôles ne crèvent pas l'écran, mais ne noircissent pas le tableau non plus. Tandis que Ben Stiller fait assez classiquement ce qui a l'habitude de faire: votre avis sur lui conditionnera surement votre appréciation du film. Personnellement je le trouve plutôt attachant.
Walter Mitty est un chewing-gum : coloré, et au gout acidulé au début, il perd rapidement sa saveur, et deviens collant. Dommage, on aurais aimé l'aimer. Un coup d’œil lors de sa diffusion TV n'est pas a exclure.