Mon manque de culture cinématographique commençant à être un sérieux problèmes lors des discutions entre potes, je me suis dit que j’allais me remettre à mater sérieusement et régulièrement des films. Dont je pense faire des articles, d’ailleurs, ou pas, nous verrons. Mais bref, j’ai commencé avec ce fameux Walter Mitty, réalisé par Ben Stiller, dont j’avais entendu le plus grand bien par un ami, et dont la BO m’avais ravi.

Pour résumer le film, on y suit Walter Mitty (Ben Stiller), un employé du magazine Life, et personnage plutôt lambda, éternel looser qui passe son temps a faire des sortes de rêves éveillés quand il est dans une situation gênante. Un jour, il reçoit une planche de photo du photographe Sean O’Connell (Sean Penn), dont il doit extraire le cliché 25 pour la couverture urgente du dernier numéro papier de l’entreprise avant son passage au numérique. Bien évidemment, le cliché est introuvable. Et ce pitch et une histoire d’amour qu’il rêve de vivre avec sa collègue Cheryl Melhoff (Kristen Wiig), va servir de point de départ à une incroyable aventure, que cette fois ci, il n’imaginera pas.

Je ne savais pas quoi attendre de ce film, je n’avais pas vu de bande annonce, je ne connaissais pas le pitch, j’avais juste écouté sa BO. Je me retrouve donc face à cet employé de bureau totalement standard, qui aime en secret sa collègue, essaye de lui envoyer un message sur un réseau social plutôt que de lui adresser la parole, et est en permanence perturbé quand on lui répond un peu violemment. Un rêveur. Un rêveur auquel j’ai eu du mal à m’identifier durant une grande partie du film, tant j’avais eu l’impression de voir ce personnage une centaine de fois, dans le même cadre de travail soumis au patron arrogant qui ne pense qu’a son fric. Bref, les minutes passent, et je me retrouve devant un film qui ne me propose que quelque chose d’assez basique, voire naif, je n’arrive pas à avoir tant d’affection que ça pour ce personnage ni les autres et la seule chose qui me tient alerte est l’intrigue construite autour de Sean. Et quelques très joli plans, car il faut bien l’admettre, Walter Mitty est très beau visuellement avec de superbes jeux de lumières lors de scènes banales et quelques scènes très graphiques, notamment dans le laboratoire de Walter et d’Hernando. Certaines transition sont féeriques, et rendent vraiment bien cet aspect conte qu’on peut trouver dans le récit.

Et puis, ça décolle. Walter se décide à aller chercher Sean pour résoudre le mystère du cliché manquant, prend l’avion pour le Groenland et le film commence à m’attraper. Ce film, je l’ai apprécié parcque c’est un road trip, et que la photographie est belle. Du Groenland en Islande, on fera un voyage en suivant Walter, en découvrant avec lui ces fantastiques paysages et environnement inconnus, qui ont aujourd’hui un charme quasi légendaire. La deuxième partie du film est alors un paradis à screenshots, et on se laisse porter, en s’affalant sans son siège. On suit les coups de bol de Walter, ses balades en skate sur du José Gonzalez ou du Of Monters and Mens, et on se dit que le monde est quand même pas si mal, et qu’on voudrai bien faire pareil. J’ai trouvé que les passages au Groenland étaient les plus réussis, avec des personnages assez comiques, et des touches d’humour bien senti (la scène du bateau dans son intégralité, les rêveries de Walter, ou encore le gérant du site de drague qui l’appelle sans cesse), la ou plus tard, on tombera très vite dans la blague facile sur un nom de volcan islandais imprononçable. L’histoire continue, Walter trouve Sean après un sublime périple ou j’ai passé mon temps à prendre des screens, et donne l’occasion a Stiller de proposer une très belle scène au somment d’une montagne pour observer un tigre. Sean Penn transpire la classe et la simplicité, comme toujours, pour notre plus grand bonheur. On arrive à la fin, tout se résout, happy end, générique, musique.

J’ai passé un bon moment, c’était beau, c’était dépaysant, et Walter Mitty est un film qui m’a donné le sourire, parcque c’est un film simple et efficace qui ne va pas chercher autre chose qu’une histoire d’héros standard à qui tout réussi parfaitement. Et c’est sans doute ça ce qui m’a gêné le plus, je trouve ce film beaucoup trop léger. Tout semble couler de source automatiquement et on ne sent pas vraiment d’enjeux, surtout dans la relation avec Cheryl. Un film comme Amélie Poulain, par exemple, maitrise beaucoup mieux cette légèreté et arrive à nous passionner pour le personnage, même si on sait que tout va bien se passer. J’ai eu l’impression qu’il manquait quelque chose pour que l’oeuvre de Ben Stiller soit vraiment marquante. The Secret Life of Walter Mitty est un film dont j’écouterai encore l’OST, et dont je garde quelques screenshots précieusement. Après, pas sur que je m’en souviendrai dans 10 ans.
Victor_Rosso
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le 25 sept. 2014

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