La Voleuse de livres est un film plein de sens qui va bien plus loin qu'une dénonciation pur et simple de la barbarie nazie comme tant de films la relate déjà. Il narre la candeur d'une enfant qui ne comprend pas pourquoi de telles choses ont lieu.
Pourquoi l'injustice ?
Pourquoi la haine ?
Pourquoi la guerre ?
Pourquoi la mort ?
Le film ne répond pas aux questions, il les pose au travers de cette jeune Liesel qui, à onze ans, a déjà les épaules bien trop lourdes, a déjà vu trop d'horreurs et subi trop de peines.
La Voleuse de livres, c'est le film des parallèles. La soif de connaissance de la voleuse face à l'autodafé, destruction de la culture, d'un échappatoire. La lâcheté des membres du parti face à l'innocence d'une petite fille qui se transforme en un courage exemplaire. L'amitié de deux enfants dans l'univers de l'animosité absolue des adultes.
Au milieu de tout cela, on retrouve un Geoffrey Rush plus touchant que jamais dans le rôle du père adoptif de Liesel et de jeunes acteurs attachants et toujours justes : Sophie Nélisse et Nico Liersch dans le rôle de deux amis (Liesel et Rudy) près à tout pour sauvegarder un peu de bonté durant cette période d'affrontements sans relâche.
La Voleuse de livres, c'est une histoire de tragédie, d'amitié et d'amour sur un fond de John Williams, quoi de plus beau ?
Ce film n'est pas une leçon de morale, c'est une leçon de vie contée par la Mort en pesonne.