Alternant le sympa (X-Men, Kick Ass) avec le moyen (Kingsman, pas vu Stardust), Matthew Vaughn signe pour sa première réalisation un film qui fait indubitablement partie de la première catégorie. Très orienté film de truands anglais style Ritchie mais sans les côtés « m’as-tu vu » de la réalisation, Layer cake a l’intelligence de se focaliser sur le destin d’un personnage qui, d’une vie en apparence rangée de dealer de quartier va sombrer dans le chaos le plus total et devenir l’ennemi public numéro un de la pègre locale et internationale. A ce titre, l’introduction avec la mise en place du personnage de Craig et de son environnement est un vrai modèle du genre. En moins de 10 minutes, on est plongé dans son univers et j’ai adhéré à fond. A partir de là, tout part en cacahuètes avec une multiplication de storyline qui ramène toujours à Craig (« sans nom » dans le film, bien mené car j’avais pas du tout percuté sauf à la fin) qui n’en finit plus de se retrouver de plus en plus dans la merde jusqu’au cou.
Là où le film est bien monté, c’est qu’on comprend toujours qui est qui et ce qui se passe, ce qui n’était pas forcément gagné au départ avec une telle multitude de personnages secondaires, d’intrigues, de sous intrigues, de flashbacks et de twists. Bien évidemment, tout ce joyeux bordel se recoupe sur la fin pour offrir un dénouement relativement sympathique (énorme dernier plan). Quelques bémols sur certaines facilités de scénario (la saisie des pilules par les flics), le personnage de Sienna Miller un peu expédié mais globalement j’ai vraiment aimé. Un mot sur la réalisation qui gagne en sobriété par rapport à du Ritchie ce qui est appréciable et qui offre quelques plans très sympa (le meurtre commis par Craig). Pour finir, on peut signaler le performance de Daniel que j’ai, personnellement, trouvé excellent dans ce rôle.