Le Baiser du tueur par Maqroll
Pas encore de style très personnel pour ce premier long métrage de Stanley Kubrick (terme relatif puisqu’il dure à peine plus d’une heure). Un boxeur sur le retour fait la connaissance de sa voisine, s’en éprend et doit lutter pour la garder contre un caïd de la pègre. Sur ce scénario très mince, le montage est nerveux et la réalisation en coup de poing respire le cinéma indépendant américain de l’époque, intermédiaire entre le néo réalisme italien et la Nouvelle vague française. Les images en noir et blanc sont le plus souvent superbes mais l’ensemble reste cependant un peu brouillon et il y a trop de scènes qui semblent juste destinées à épater le spectateur, comme pour lui dire : « Regarde ce que je sais faire ! » Un résumé en quelque sorte de ce que sera l’œuvre de Kubrick : superbe sur la forme, insuffisante sur le fond.