Moi aussi j'aime les actrices, j'espérais donc voir un vibrant hommage, mettant en lumière leur talent et leur charme, leur fragilité et leur sincérité. Pour ça j'avais moyennement confiance en Maïwenn, une femme sensée comprendre les femmes. Polisse m'avait laissé de marbre, et le style documentaire piqué les yeux. La sérénité n'est pas le sentiment qui me définirait le mieux avant le visionnage, mais la curiosité oui.
Pour ce qui est de l'objectif de dresser des portraits d'actrices c'est complètement foiré. Ca manque cruellement de sincérité et c'est nombriliste au possible. Il est passé où le style documentaire? A part une caméra à l'épaule dégueulasse je l'ai pas vu. C'est tellement dans le genre masturbatoire, je suis le cinéma français et je m'adore, oh qu'est-ce que je suis génial. Et pour finir Maïwenn se met en avant, éclipsant toutes ses petites copines dont elle s'est efforcée de dresser un portrait superficiel. Ou l'art de se tirer une balle dans le pied à dix mètres de l'arrivée.
Les actrices en question sont plutôt bonnes, quand elles ne sont pas transformées en gourdasse par l'œil peu avisé de Maïwenn. Romane Bohringer, Jeanne Balibar, Marina Foïs, etc. C'est pas particulièrement glamour mais c'est de la qualité. A ce niveau là les choix sont bons. Pour rendre hommage aux actrices c'est ce casting qu'il fallait prendre.
Chacune d'elle a chante une petite chanson pour livrer ses états d'âmes. Dis donc Maïwenn, t'aurais pas piquer l'idée à François Ozon (8 Femmes)? Mais c'est pas grave, en revanche les chansons sont nazes, une torture pour les oreilles. Conjugué avec une réalisation qui, comme je l'ai déjà dit, pique les yeux, Maïwenn réussit à nous agresser deux sens. Ce ne serait pas la première mais on peut saluer la performance.
Un film qui au final fait plus de mal que de bien, et arrive même à donner une assez mauvaise image de ces actrices, à contresens du but escompté. L'idée avait pourtant énormément de potentiel. Ainsi je conclurais par un classique : dommage!