Une cinquantaine d'Allemands sont sur un bateau...

Mon plus gros péché mignon cinématographique, après les films de Brian de Palma, sont évidemment, comme beaucoup l'auront remarqué en regardant mon compte senscritique, les films de plus de trois heures. Etant fan du Tango de Satan, je pris l'initiative de regarder tout les films les plus long que l'univers du cinéma avait à me proposer. Je continuai alors avec 1900 de Bernardo Bertolucci et vivait une fois de plus de longues heures passionnante. Mais il faut savoir que jusque là, je n'avait jamais eu le courage de les enchaînes d'un coup. Alors pour une fois, je me lançais dans un nouveau film de cinq heures... mais d'une seul traite. Et surtout, le soir entre 21h30 et 2h30 du matin (ce qui me valu d'ailleurs quelques représailles de la part de mes parents). C'est comme ceci que débuta mon périple.

Le film commence alors directement avec une petite fête joyeuse comme avait pu nous montrer ce chef d'oeuvre qu'est Voyage au bout de l'Enfer. Et petit plus de ce film sur la seconde guerre mondiale: nous sommes du coté Allemands, me rappelant ainsi Croix de Fer ou Les oubliés, deux films de guerre coté Ennemis que j'ai particulièrement apprécié. Et c'est après une courte fête que notre équipage prend le large. Et aussi que j'eu m'a première déception... enfaîte, depuis le début, le titre n'était que mensonge... car l'histoire se passe dans un sous-marin ! Et pas un bateau !! Et je me rend alors compte que c'est mieux !! C'est le film de sous-marin qui réussi à faire le tour de la question et rendre tout les autres films sur le sujet de simple parodie pathétique de Das Boot.

Wolfgang Petersen, le réalisateur, réussi alors à m'étonné tout au long du film. Habitué à ses films tels que Troie avec Brad Pitt et Orlando Bloom, Dans la ligne de Mire avec Clint Eastwood et L'histoire sans fin, Le Bateau ne fût que plus surprenant. Un réalisateur semblant banal réussi à nous pondre un film de cinq heures qui connu plusieurs version. C'est un exploit qui me surprend beaucoup.

Donc rentrons désormais dans le vif du sujet. Le bateau ou plutôt Sous-Marin est une sorte de huis-clos où l'on suit la petite vie de l'équipage, leurs histoires d'amours, leurs blagues salaces et leurs politique hitlérienne. Un cadre de film qui nous permet pendant une petite heures de nous attacher à chaque personnage tels une série de type Game of Thrones. En effet, le film connu une version divisé en six épisodes de 50min. Et ce fil narratif permettant de poser les bases est bien évidemment détruit au fur et à mesures que les heures passent.

Attaque des ennemis, tempêtes, contre-attaque, par les airs ou sur la mer, la guerre est partout. Subissant de grands moments de stress, le film passent alors tels une petite crème dans la bouche, et c'est d'ailleurs la raison pour lequel on ne vois pas passer le temps. Pour moi désormais, ce film est un de ceux qui m'a le plus stresser et mis en suspens, comme avait pu le faire Carrie et sa célèbre scène de bal du diable. Mais ici, ce n'est pas une trentaine de minutes, mais des heures où le sous-marin se retrouvent sous l'eau, bombardé par des grenades marines, pendant que le capitaine compte les mètres qui chute sous l'océan. 200m... 210m...220m...230m... Un boulon lâche sous la pression... un autre... et un autre... puis la carlingue commence à ne plus résister... l'eau commence à affluer dans le navire... la panique est à son comble... et lorsqu'on en ressort, c'est juste pour voir pire au fil du temps. Des flammes et du sang, un désespoir grandissant à bord de l'équipage. Mais surtout, une seul envie: Rentrer.

Au final, après de longues péripéties d'une épicness absolue, montré avec une caméra filant à toute vitesse le long des couloirs serré du sous-marin, le film réussi à se conclure avec un épilogue d'une grande beauté, tout en rajoutant une petite surprise que je ne spoilerai pas en espérant vous avoir donné envie de vous lancé à l'abordage de ce film.