Pour son dernier film, Jodie Foster entraine Mel Gibson dans les méandres de la dépression et de la folie.

Le Complexe du Castor nous propose de suivre Walter, dépressif, dans sa rencontre avec le Castor, une marionnette qui pourrait bien lui sauver la vie tout autant que son entreprise. Ayant perdu tout contact avec sa famille, Walter va essayer de renouer des liens avec ses proches au travers de cette métaphore le lui-même. Mais le Castor va s'avérer être plus envahissant que prévu.

Agrémenté d'une petite histoire d'amour, sur fond de tragédie familiale, le film est convaincant. Bien qu'au début, on s'attende à tomber dans les travers de la rythmologie des films américains (ça commence mal, ça continue bien, retournement de situation et dans les 15 dernières minutes, tout fini bien), Foster arrive à nous surprendre en cassant le rythme, et par une narration relativement fluide. Sans gros temps mort, on arrive au bout du film en ayant partagé une épreuve de la vie, en se questionnant sur la dépression, la folie, son caractère héréditaire, les moyens de les combattre et de s'en sortir.

Sans rentrer dans la démagogie, Foster expose dans son film de grandes lignes directrices sur ces sujets, laissant libre court au raisonnement personnel. Walter fait-il les bons choix? Quelle est ma définition du bonheur? Doit-on soigner un fou qui se sent heureux? Tant de questions auxquelles il vous faudra chercher des réponses en vous.

Sur le plan actorial, rien à redire. Foster et Gibson sont deux monstres qui vivent leur film et le transmettent superbement. Si la caméra manque d'originalité, ce n'est tout simplement pas le but du film, je n'y vois donc aucun reproche à faire. d'autant plus que les prises de vue sont soignées.

Le Complexe du Castor est au final un bon film, traitant avec un peu de légèreté d'un sujet grave. Il m'est particulièrement agréable de retrouver Mel Gibson qui, malgré ses frasques publiques, reste pour moi un brillant acteur.

A bientôt pour de nouvelles aventures!

Toilez-vous bien!

PastequeMan
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le 31 mai 2011

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