Il n'y a pas à dire, Le Congrès est un film ambitieux. Mêler film d'animation un poil expérimental et film classique n'est pas chose aisée et qui de mieux qu'Ari Folman pour s'en charger.
L'histoire est celle de Robin Wright jouée par (Robin Wright), actrice prolifique mais dont la carrière bat de l'aile à cause de ses hautes exigences, à qui il est proposé un contrat qui lui permettrait de quitter le monde du cinéma enrichie en échange d'une numérisation complète de son corps par le studio Miramount. En parallèle de cette histoire particulière, la société se transfère peu à peu dans un monde onirique et animé où tout est rendu possible grâce à une mystérieuse drogue.
Autant être clair tout de suite, Le Congrès est un film assez proche dans sa structure scénaristique de film comme Sils Maria où le noeud de l'histoire repose sur un débat qui est en l’occurrence ici, la place de l'acteur dans le monde de l'audio-visuel, les affres de l'âge dans un monde où l'apparence prime sur le reste et une critique assez subtile des utopies. Certes, on aurait pu aborder cela de manière plus simpliste mais bon pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
Pourtant, je reste assez sceptique quand à mon appréciation globale du film. J'ai vraiment aimé ces plans de toute beauté qui font décoller les rétines et les dessins un peu "psychés" mais pour autant, la fin m'a donné un petit goût d’inachevé. L'univers est tellement intéressant et offre tellement de perspectives que j'ai été un peu déçue qu'on en reste là, avec milles questions et si peu de réponse. Certaine part du film sont volontairement floutée sans que l'on sache vraiment pourquoi, un peu comme des portes ouvertes mais que l'on ne peut jamais franchir, ce qui laisse un petit côté d'abandon qui n'est pas pour déplaire mais qui aurait mérité quelques explications.
Mais très clairement, si l'on se laisse aller, sans trop chercher à comprendre le fond, on peut totalement accrocher à la forme.