« Le corps de mon ennemi » est un film magistral, dont la construction est dominée du début à la fin par un des plus grands cinéastes (noirs) français.
Belmondo est parfait dans ce rôle d'ex taulard revanchard et impose son invincible charisme empli de virilité.
« Le corps de mon ennemi » est aussi également une puissante satire de ses villes moyennes de province ou l'entre-soi et de mise entre politicards, industriels et propriétaires de clubs de football.
Héros des « gilets jaunes » avant l'heure, Belmondo renverse la hiérarchie sociale et terrasse les puissants, les intouchables en provocant une grande jouissance chez le spectateur.
Avec ses dialogues truculents signés Audiard, sa galerie de « tronches » comme le colossal Claude Brosset en magnifique contre-emploi de dominatrice travesti ou Blier parfait en industriel combinard, « Le corps de mon ennemi » obtient sans difficulté le statut de classique du cinéma !
On peut se demander, quelques jours à peine après sa disparition, combien de films de ce calibre Belmondo a-t-il tourné dans sa prolifique carrière ?
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