Le Discours d'un roi par Anonymus
Ce qui m'a le plus enthousiasmé, dans "Le Discours d'un roi", c'est l'humour. Parce que oui, c'est très drôle. Parfois, les personnages font preuve d'une auto-dérision tout à fait savoureuse, comme s'ils étaient conscients d'être interprétés par des acteurs devant une caméra. Parfois, ils sont drôles malgré eux. Parfois, ils sont drôles du simple fait de leur présence (coucou Elisabeth, mais que tu es mignonne avec tes petites bouclettes, tu sais que tu feras encore suer tout le monde en 2011 ?).
Le reste... Oui, c'est parfois émouvant, la musique est très belle bien que majoritairement allemande (ce qui est tout à fait tendancieux, for God's sake, l'ennemi !) et française (coucou Alexandre Desplat), Colin Firth joue magnifiquement bien (il fait son métier, quoi, hein), Helena Bonham Carter est utilisée à contre-pied (il était temps), les décors sont beaux et j'aime particulièrement le fait qu'il ne soit pas question ici de reconstitution tape à l'œil de l'Angleterre des années 30 mais seulement de quelques petits endroits sympathiques et presque intemporels, les cadrages sont éloquents, et tout et tout...
Mais mon dieu que c'est quand même convenu, ce scénario. D'abord il est sceptique, puis convaincu, puis il se rebelle, puis il revient, puis il se méfie, puis il accepte et triomphe finalement... Sans blague, j'ai envie de dire !
Bref, c'était mignon. Mais de quoi rafler quatre oscars, vraiment ?