Porter à l'écran des phénomènes de société est à la mode (Facebook, Apple, ...) mais reste souvent périlleux, ici le sujet semble néanmoins intéressant : comment cet empire qu'est McDonald's a vu le jour.
C'est aujourd'hui bien plus qu'une simple chaine de fast-food, c'est devenue une réelle World Company, au sens péjoratif du terme, nourrissant chaque jour, comme on l'évoque dans le film, 1% de la population mondiale. La chaine est défintivement implantée dans l'inconscient collectif, allant jusqu'à utiliser le fameux Bic Mac pour mesurer le pouvoir d'achat d'un pays (l'Indice Big Mac).
Le sujet peut donc sembler riche, mais comme souvent la réalité n'est pas à la hauteur de la fiction et au final il n'y a pas grand chose à raconter. Ray Kroc (Le Fondateur) après avoir rencontré les 2 frères McDonald, s'associent avec eux pour franchiser leur concept à travers tout le pays, ça marche très bien, on signe des contrats, on ouvre des McDo, on fait des hamburgers, mais rapidement Kroc souhaite voir les choses en grand (insert american dream here) mais a les mains liés juridiquement avec les frères McDonald, qui ont des ambitions plus modestes. S'en suit un, léger, combat juridique pour s'extraire du contrat liant les 3 hommes.
Si l'histoire n'est finalement pas hyper palpitante, et sans réels rebondissements, on se laisse tout de même prendre par le film (près de 2 heures) notamment par un jeu d'acteur solide. Michael Keaton porte le film et est, à son habitude, juste dans presque toutes les scènes. Les 2 frères McDonald sont également d'une justesse incroyable, notamment Dick Mcdonald (jouer par l'incontournable Nick Offerman), qui délaisse son humour acide de Parks and Recreation (Row Swanson for President) pour un personnage réellement attachant.
En bref, on n'y va pas pour en savoir plus sur McDo mais plutôt pour apprécier un bon jeu d'acteur.