Le fondateur est un biopic parmi tant d'autres en ce moment sur la vie de quelqu'un qui a réussi. Attention, je tiens à prévenir que quelqu'un qui a réussi n'a pas obligatoirement une vie intéressante. Soit dit en passant beaucoup de biopics m'ont paru moins intéressants que la vie d'un gars dont je me fiche dans mon entourage...je dérive.


Basé sur un décorum années 50; le film adopte bien le style de l'époque et nous immerge dans ce monde là bien qu'en surface. Ray Krock joué par Michael Keaton est une belle enflure. On pourrait croire que je m'emballe et que je regrette mais non, son rôle est bel et bien d'être une belle enflure. Je vais tout de même m'expliquer. Opportuniste à tout les abords, Ray démarche pour des occasions dont personnes ne veut et c'est jusque là tout ce qu'il sait faire. Hormis un talent oratoire très formaté, le personnage que joue Keaton ne semble pas bardé de qualités.


Ah si! Sa principale qualité est son flair de voir ce que les autres ne voient pas à priori devenir une réussite. Souvent en marge, il sait voir le bon coup et sa route croise celle des frères Macdonalds (oui c'est ça l'arche jaune sur l'affiche). Je ne veux pas être dans le jugement mais le macdonalds de l'époque qui préparait un hamburger en 1 minute c'est soit de la fausse publicité soit...ben c'était mieux avant merde!!! Bref, bluffé par le concept il propose un élargissement de celui ci par la franchise (serait-ce donc à cause de lui, les calendriers Marvel, les adaptations séries, les reboots et remake infinis de films passés???). Coup de génie cela marche et ce vieux démarcheur à 40-50 ans deviens un businessman hors pair, un arnaqueur de première affublé de ses interminables discours-slogans. Ce mec là est une machine réplique et cela devient usant tout le long du film malgré l'intérêt de son parcours.


Ce parcours beaucoup trop systématique de l'american dream comme il le signifie à plusieurs reprises ne nous donne pas réellement d'empathie à son égard. Il semble plus représenter le monde de requins dans lequel on vit. Si la visée du film avait été de nous montrer cet aspect là, le film ne semble pas critiquer cela. Le ton est très neutre sur cet aspect là et semble parfois mettre en avant le personnage comme quelqu'un ayant été plus malin que les autres.


La fin est réellement triste pour les vrais fondateurs et on se met à penser que le film est fait pour nous faire réaliser que la propriété intellectuelle est une loi qui a ses limites. En tout cas en sortant du film j'avais faim mais j'ai mangé chez moi.

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le 14 janv. 2017

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